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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 21/12/2010 | Lire l'article original
Dans sa communication, Boniface Okouya a rappelé que la situation des fausses officines à Brazzaville est la même dans tous les pays africains. Le président de l'intersyndicale des pharmaciens d'Afrique a expliqué que le médicament peut être bon mais, dès l'instant où il est manipulé par des mains inexpertes, il devient faux et dangereux. Le médicament de la rue ne contient pas le principe actif vrai, il aggrave les maladies et tue. « Il y a des produits qui n'ont pas de principe actif, d'autres qui sont soit sous-dosés soit sur-dosés. Voilà la logique devant laquelle nous nous trouvons malheureusement. Et comme aujourd'hui en Afrique, il n'y a pas de laboratoire de contrôle de qualité de médicament, cela devient un problème très grave », a-t-il précisé.
Le recours aux médicaments de la rue ne s'explique pas par le coût élevé des médicaments, mais plutôt par l'ignorance de la population qui n'est pas suffisamment sensibilisée au problème. A cet effet, le syndicat des pharmaciens d'Afrique et l'Ordre des pharmaciens d'Afrique ont envisagé des pistes : la promotion du médicament générique, des campagnes d'information organisées avec « Remed », avec le soutien de la fondation Pierre Fabre, ainsi que l'implication des autorités politiques dans la protection de la population.
Face à ce fléau, les professionnels du secteur ont toujours suggéré une affectation des pharmaciens au niveau des frontières, des beachs et aéroports ainsi que dans certaines zones spécifiques. Leur présence permettrait de surveiller l'entrée des médicaments, vérifier s'ils sont légaux et ont l'autorisation de mise sur le marché dans le pays d'origine. Une pharmacie qui importe un médicament doit en effet fournir la déclaration d'importation à la douane.
Concluant ses propos, le Dr. Okouya a indiqué : « Les pharmaciens sont à la recherche de décisions politiques fortes et cherchent à mettre en place des laboratoires de contrôle de qualité de premier niveau afin de lutter contre les réseaux mafieux de la contrefaçon des médicaments en Afrique. »
Lydie Gisèle Oko
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