Le Sénégal va-t-il enfin rejoindre les pays qui ont instauré la gratuité totale de la prise en charge des femmes enceintes des visites prénatales à l’accouchement pour ainsi lutter contre la mortalité maternelle et néonatale. Hier mercredi le ministre de la Santé et de la Prévention qui s’exprimait sur ces questions à l’occasion de la signature du protocole d’accord entre son département et celui de la Famille a annoncé haut et fort la gratuité des accouchements et des césariennes pour des femmes enceintes des départements de Pikine, Guédiawaye et Rufisque.

Cette importante mesure va entrer en vigueur à partir du 1er mars prochain et constitue l’extension de la gratuité de la césarienne, selon le plénipotentiaire à l’intérieur du pays. Mais sentant qu’il reste un long chemin à parcourir pour atteindre les Omd relatifs à la famille, à la mère et à l’enfant, le Sénégal s’est engagé à combler le gap pour ne pas être à la traîne. Même si une telle mesure est importante elle ne concerne toutefois que des femmes qui n’ont pas de couverture médicale dans ces trois départements.

Autrement dit, selon toujours le ministre de la Santé, les femmes qui travaillent et qui ont une prise en charge médicale sont exclues de cette gratuité. Il est prévu dans les années à venir d’appliquer cette gratuité dans la ville de Dakar, a encore souligné le ministre. Il a en outre annoncé des mesures de réorganisation prévues dans son département qui visent à transformer la division de la Santé de reproduction en une direction de la Santé de la mère et de l’enfant. Une rencontre est prévue ce vendredi entre les différents acteurs pour concrétiser une telle initiative.

La première autorité du pays en matière de santé estime qu’il est nécessaire de s’adapter à l’actualité et la santé de la reproduction est un sujet qui fait l’actualité pour ainsi expliquer tous les changements majeurs prévus dans son département.

Au niveau du Ministère de la famille, des mesures ont été déjà prises, et selon Mme Ndèye Khady Diop, des instructions ont été données pour que tous les chefs de services sous sa tutelle et les plates formes opérationnelles qui ont été crées, collaborent avec les médecins de régions. De même que les organisations de femmes identifiées au plan national sont invitées à se mobiliser autour des activités identifiées par le ministère de la Santé et de la Prévention.

Cheikh Tidiane MBENGUE

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