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Revue de presse de Santé tropicale

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Gratuité des soins : les structures sanitaires d’Abobo prises d’assaut

Fraternité matin | Côte d'Ivoire | 13/05/2011 | Lire l'article original

[L'opération entraîne un afflux de patients dans les structures de santé (Photo: A. K)] En vue de prendre en charge les besoins en soins de santé des populations, largement éprouvées par plus de 5 mois de conflit armé consécutif à la crise post-électorale, le gouvernement du président Alassane Dramane Ouattara a décidé de la gratuité des soins dans toutes les structures sanitaires du pays (Chu, hôpitaux généraux, centres de santé communautaire, formations sanitaires). Près d’un mois après le lancement de cette opération, ces structures sanitaires sont prises d’assaut et sont, du coup, débordées.

A l’hôpital général d’Abobo sud près du grand marché, vers l’agence de la Cie. Il est 7 heures ce mardi 10 avril 2011. Déjà, une longue file de patients, tous debout, attendent à l’entrée principale encore fermée. Parmi ces patients, on trouve presque toutes les classes d’âges. Cet attroupement inhabituel ne laisse personne indifférent. Et cela dure depuis que la gratuité des soins est mise en oeuvre dans cet hôpital. Un passant à la vue de cette longue file d’attente a ironisé en ces termes : « Or donc, tous les habitants de ce pays sont malades !»

Aka L, un jeune homme de trente ans révolu a laissé entendre qu’il souffre depuis quelques mois d’un mal de ventre chronique. « Je n’avais pas les moyens d’aller consulter un médecin. Pendant la crise, nos préoccupations premières étaient la sécurité et la nourriture. Mais, aujourd’hui, le gouvernement nous donne l’occasion de nous soigner gratuitement et j’en profite pour venir me faire consulter », confie-t-il.

Dans la même commune vers 11 heures, nous arrivons à l’hôpital général nord, plus connu sous l’appellation d’hôpital Houphouët Boigny. Ici, les quelques patients qui ont fait le pied de grue très tôt ce matin, ont enfin été consultés. Une centaine d’entre eux sont dans un autre rang devant la pharmacie de cet établissement munis de leurs ordonnances médicales. Et ce, pour se faire servir en médicament selon l’état de leur santé. Même engouement au centre de santé Henriette Konan Bédié situé au quartier « Avocatier ».

Par ailleurs, en vue d’atténuer les souffrances des populations et réduire surtout le temps d’attente en ces lieux, l’organisation Médecins sans frontières (Msf) a déployé, depuis quelques jours, son expertise. Selon Caroline Seguin, coordinatrice de cette zone, Msf était déjà présent à l’hôpital général d’Abobo sud, au plus fort de la crise. Aujourd’hui, en plus des consultations et soins gratuits administrés aux patients, deux blocs opératoires y sont installés pour améliorer le plateau technique. En outre, Mfs est présent depuis la semaine dernière à l’hôpital général d’Abobo nord. Ici, les services tels que la pédiatrie, la maternité, le laboratoire, le bloc opératoire…vont accueillir le personnel et du matériel de cette organisation. Cet appui est aussi apporté au centre de santé d’Avocatier (Henriette Konan Bédié) et à l’hôpital général d’Anyama.

Notons qu’au cours d’une séance de travail avec la coordinatrice, M. Attiembone Kouadio Jean-Baptiste, directeur de l’hôpital général d’Abobo nord, a rappelé à tout son personnel la nécessité des soins gratuits conformément à la décision du gouvernement.

par Alfred Kouamé

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