(SEDHIOU) – Cette sensibilisation des tradipraticiens s’inscrit dans la cohérence d’une bonne articulation des interventions de la médecine conventionnelle à la thérapie traditionnelle en vue d’une synergie pour réduire la propagation du VIH/Sida. Vingt-cinq au total et pendant deux jours, ces tradipraticiens ont échangé sur les stratégies d’orientation des populations consultantes et leur orientation vers les structures adaptées en vue d’un dépistage et la prise en charge des malade.

L’initiative porte la marque de l’Ong Gëstu en partenariat avec l’alliance nationale contre le sida. Amadou Lamine Guèye l’inspecteur régional de la jeunesse et coordinateur du comité régional de lutte contre le sida à Sédhiou note que « cette intervention de l’ong Gëstu en partenariat avec l’alliance nationale contre le sida s’inscrit dans le cadre de l’exécution du round 9 du fond mondial de lutte contre le sida. L’objectif visé est de mieux impliquer les tradipraticiens dans la réponse au vih/sida. Comme vous le savez, cette lutte nécessite l’implication de toutes les composantes de la population. Ainsi, vingt-cinq d’entre eux seront formés dans chaque département pour servir de relais dans leurs communautés respectives ».

Ce partenariat participe d’une meilleure prise en charge de la maladie. C’est l’avis de Oumar Ben Khatab Guèye, chargé des programmes de l’unité d’appui régionale de l’alliance nationale contre le sida à Sédhiou « dans nos contextes où les masses sont gagnées par la pauvreté, les tradipraticiens constituent la porte d’entrée dans l’itinéraire thérapeutique. C’est dire au juste que beaucoup de nos concitoyens vont voir ces gens en cas de mal. Et les personnes vivant avec le vih ne font pas exception à cette règle ».

M Guèye d’ajouter que « il est donc important de sensibiliser ces tradipraticiens pour que l’orientation dans ce cadre puisse se faire et que la prise en charge ne souffre point de lenteur. Durant ces deux jours nous avons rappelé le rôle qu’ils peuvent jouer dans le cadre de la prise en charge des IST et du Vih/sida ».

Les attentes s’orientent surtout vers une vision communautaire pour un changement de comportement et les fausses croyances en vue d’une prise en charge objective de la question du sida.

Les tradipraticiens promettent de jouer leur partition pour l’atteinte de ces résultats.

A rappeler que l’ong Gëstu est impliquée dans la lutte contre le vih/sida depuis 1996 au Sénégal. Elle a conduit plusieurs processus de renforcement de capacités des tradipraticiens du Sénégal. Ce qui, selon la teneur de sa charte, lui a permis de mieux s’impliquer dans la lutte contre le Vih/sida et l’articulation de leurs interventions aux protocoles nationaux de prévention et de prise en charge de la maladie.

par Moussa DRAME

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