Santé maternelle : la fistule obstétricale marginalise une femme

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Santé maternelle : la fistule obstétricale marginalise une femme

L'express de Madagascar | Madagascar | 01/06/2011 | Lire l'article original

Chaque année dans le monde, 50 000 à 100 000 nouveaux cas de fistule obstétricale (FO), une ouverture anormale au niveau des voies génitales de la femme, le plus souvent entre le vagin et la vessie, sont recensés. À Madagascar, le ministère de la Santé estime que sur 1 000 grossesses, il survient 2 à 3 cas. « La FO survient lors d'un accouchement difficile et précoce, réalisé surtout hors d'un centre de santé. Sans une intervention chirurgicale dont le coût, si celle-ci n'est pas gratuite s'élève à Ar 1 600 000, elle entrave considérablement la vie de la femme », avance le docteur Nivoarimanana Andriamampianina, responsable au sein du ministère de la Santé.

Selon les explications, la FO expose la femme à une exclusion sociale. La femme s'isole en proie à des sentiments de honte et de souffrance à la fois psychologique et physique. « L'écoulement urinaire involontaire continu pue et provoque une infection ou des maladies rénales. Si aucune mesure n'est entreprise, la FO représente un problème de santé publique qui pourrait peser sur la vie socio-économique du pays », poursuit-elle. À Madagascar, la partie sud en est la plus touchée.

Michella Raharisoa

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