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L'essor | Mali | 05/07/2011 | Lire l'article original
Ceux-ci continuent de payer le plus lourd tribut. Selon les statistiques, 1/3 des décès en Afrique sont liés au paludisme et 76 % de ces décès surviennent chez les enfants de moins de 5 ans. Notre pays, où le paludisme demeure un réel problème de santé publique, n’est pas en marge de ce sinistre tableau épidémiologique. Mais il a multiplié les initiatives et les actions pour atténuer l’impact de la maladie, à défaut de pouvoir la circonscrire. À cet effet, des efforts ont été faits à travers des stratégies en termes de prévention notamment l’utilisation des moustiquaires imprégnées, la prise en charge des cas, concrétisée par ¬la gratuité de la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA), pour les enfants de 0 à 5 ans et la sulfadoxine péryméthamine (SP) pour les femmes enceintes. Les deux doses de SP administrées aux femmes enceintes entre le 4è et 8è mois de grossesse permettent de les préserver du paludisme. Il y a aussi la lutte antivectorielle. C’est là qu’intervient RTI (l’organisation en charge de la mise en œuvre de la PID) qui a commencé en 2008 pour une phase pilote de trois ans. Cette étape a concerné deux districts sanitaires notamment Bla et Koulokoro. Il convient de le souligner. La mise en œuvre de la PID a été faite avec l’implication des services de certains départements ministériels de la Santé, de l’Environnement et de l’Assainissement et du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées. Pas une fatalité. La PID qui continue d’administrer la preuve de son utilité est en train d’être portée à échelle. Cette année, sur financement de PMI encore, l’opération s’est étendue au cercle de Barouéli où des équipes de pulvérisation passeront dans les concessions pour détruire les sites de reproduction des moustiques. Il s’agira d’asperger les murs de l’intérieur des maisons pour éviter que les moustiques ne s’y posent. Pour ce travail, de fortes équipes opérateurs, c’est-à-dire des agents de pulvérisation seront mobilisées pour la cause.
Quelle que soit son ampleur, le paludisme n’est pas une fatalité. RTI est un des premiers à s’en convaincre. Élie Bankinéza coordinateur de RTI explique les progrès accomplis dans le domaine. « On a beaucoup évolué par rapport à l’IEC (Information, éducation et communication) parce qu’on avait une consultante qui a travaillé avec les relais. Mais depuis qu’on implique les services du développement social, il y a eu un plus dans la mobilisation sociale en faveur de la campagne de pulvérisation », dit-il. Élie Bankineza a également apprécié la contribution de qualité des services des départements de la Santé et de l’Environnement. À ce niveau, au-delà du Programme national de lutte contre le paludisme (PLNP) qui reste un acteur clé du processus, les directions régionales de la santé, les centres de santé de référence (CSREF) et des services de l’environnement ont été largement impliqués et se sont appropriés de la PID. Pour la mise en œuvre de la stratégie de pulvérisation, RTI qui s’inscrit dans une dynamique de complémentarité a envoyé deux agents en formation à Madagascar. Ceux-ci ont apporté un plus à la formation des formateurs. La lutte contre le paludisme est menée dans une vision globale. Au-delà de l’accès à des soins de qualité, les efforts doivent tendre un peu plus maintenant vers la prévention. Les différents partenaires techniques et financiers, dans la lutte contre le paludisme, ont bien accueilli cette approche et l’appuient. Ainsi, pour la campagne de pulvérisation intra-domiciliaire (PID) de cette année, les efforts ont été plus focalisés sur Barouéli qui est novice en la matière. Les cercles de Bla et Koulikoro sont également concernés mais pour eux, la campagne est devenue de la routine. La PID a démarré le 6 juin dernier à Barouéli et dans les autres districts sanitaires concernés pour environ 2 mois. Élie Bankineza rappelle que les difficultés enregistrées à Barouéli sont liées au démarrage. Mais il note au chapitre des satisfactions, l’adhésion sans failles des autorités locales qui descendent parfois dans l’arène pour aplanir les difficultés. Notre interlocuteur apprécie de façon générale, la campagne et les résultats obtenus pendant la phase-pilote. Les gens apprécient ce qui se fait mais nous devons poursuivre la sensibilisation de la population. Élie Bankineza est on ne peut plus clair sur la complémentaire de la PID avec les autres stratégies de lutte contre le paludisme. Les familles reconnaissent une baisse des frais liés à la prise en charge du paludisme, mais ceci est à mettre dans la complémentarité des stratégies même si la PID fait la preuve par la qualité.
Bréhima Doumbia
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