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Mutations | Cameroun | 21/09/2011 | Lire l'article original
Le médecin n’hésite à faire découvrir la laparoscopie, une sous spécialité de la chirurgie qui s’occupe de la chirurgie à ventre fermé. En fait, comme l’explique le médecin, cette technique médicale consiste à pratiquer des interventions dans la cavité abdominale, sans l’ouvrir. L’hôpital de la Cnps s’est engagé dans le développement de cette technique à travers cet homme qui, en avril dernier, est devenu le premier Africain à remporter le prix international francophone de coelio-chirurgie Phillippe Mouret 2010.
Ce prix récompense chaque année la meilleure intervention réalisée par un chirurgien originaire de l’espace francophone, à travers la vidéo envoyée au membre d’un jury international dont la durée était de 7 minutes 14 secondes. Ce prix est placé bien en évidence dans son bureau.
Ce ressortissant du Ndé dans la région de l’Ouest Cameroun se porte en faux contre ceux qui pensent que la laparoscopie est une «chirurgie de luxe». Pour preuve, son banc de consultations ne désemplie pas. Selon le Dr Oumarou Djam Nana, ceci est dû d’abord au côté esthétique de cette chirurgie, dans la mesure où l’incision faite sur le patient est moins importante, «en matière d’infection de paroi, de douleur, de perte sanguine, en matière de temps mis à l’hôpital donc de dépense financier. Il y a un certain confort pour le patient» indique-t-il avant de préciser aussi que l’hôpital y gagne aussi en matière de gestion du personnel infirmier, de diminution des coûts des consommables, et aussi le nombre de patients à hospitaliser qui croît considérablement après ce type d’opération.
Pour la société, le patient est vite remis sur pieds et est actif au bout de 7 jours. C’est l’intérêt en termes de productivité. Mais aussi pour les assureurs qui paient dans certains cas. Son histoire avec la médecine est particulière. Après 5 ans d’études en médecine générale, le Dr Blondel Oumarou Djam Nana commence à sillonner les blocs opératoires en France, et ne prend presque pas de vacances. C’est à la faculté de Montpellier où il se forme en chirurgie laparoscopie. Il avoue que le guide de sa carrière est le Pr Etienne Ayite, son enseignant de chirurgie digestive, de nationalité togolaise. «Si je dois quelque chose à quelqu’un, c’est bien à lui. Il a fait de moi ce que je suis aujourd’hui grâce à son exigence et sa compétence. Chaque fois que j’opère un patient ou je me retrouve devant une difficulté, je pense à lui en me disant : qu’est-ce qu’il aurait pu dire à ce moment. Il m’a inculqué l’amour de ce métier. C’est ma référence» dit-il, fier d’avoir été l’un des disciples de cet homme qu’il admire par-dessus tout.
Josephine Abiala
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