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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 22/09/2011 | Lire l'article original
« La plupart des cas de choléra enregistrés dans la commune de Maluku provenaient d’ailleurs qu’à l’intérieur de la commune. Certains provenaient des bateaux en provenance d’autres provinces longeant les fleuve et, des îlots environnants la commune», a expliqué le médecin coordinateur du projet de lutte contre le choléra, Dr Charles Kalambay.
A en croire son témoignage, tous sont passés par les différents ports qui jonchent la commune, lesquels ports sont tous les jours bondés du monde, soit pour l’embarquement, soit pour le débarquement ou encore pour des activités commerciales. A noter que la commune de Maluku dispose d’une trentaine de ports dont quelques-uns sont inactifs à l’heure actuelle. Malheureusement, dans ces ports, les installations sanitaires et l’eau potable sont quasi-inexistantes.
Et les riverains recourent au fleuve pour s’approvisionner en eau de boisson et pour la cuisine. C’est également là qu’ils se baignent, font la lessive ainsi que la vaisselle et ils déversent aussi leurs excrétas. Il en est de même pour tous les voyageurs à bord de bateaux en provenance, notamment de l’Equateur où le nombre de cas sont en progression, selon les dernières nouvelles. Avec la pluie qui est déjà annoncée, il y a de forts risques d’augmentation des cas même à l’intérieur de la commune, à cause de la montée des eaux sur les rives du fleuve où se regroupent toutes ces personnes dont les activités dépendent du fleuve. D’où la nécessité de prendre des mesures pour essayer, tant soit peu, d’assainir ces milieux.
Pour le moment, c’est l’ONG Solidarité qui s’attelle à la chloration d’eau de boisson dans tous ces sites, mais sur des endroits bien déterminés, et pour certains riverains, aller faire chlorer l’eau devient une tâche de plus. Les membres de la Croix-Rouge s’occupent également de l’assainissement du milieu avec le chlore partout où les cas se déclaraient, mais aussi de la sensibilisation de la communauté sur la prévention du choléra. Or, selon le bourgmestre de la commune de Maluku, Papy Epiana, tous les partenaires qui sont venus appuyer la lutte contre le choléra dans cette commune vont quitter les lieux dans un mois. Qu’adviendra-t-il après leur départ ? Telle est la question qui se pose. L’on y répondra certes, que la population a été sensibilisée aux bonnes pratiques pour se prévenir, mais il faut aussi reconnaître que la mentalité de toute une communauté ne change pas du jour au lendemain. Il faut plus des actions d’assainissement et, en même temps, continuer avec la sensibilisation. Le gouvernement est ici interpellé à prendre des précautions en vue de pérenniser les actions entreprises par les partenaires pendant la période d’urgence. Au cas contraire, la population de Maluku restera toujours exposée à la maladie à cause des comportements à risque qu’elle affiche aux alentours du fleuve.
Par Raymonde Senga Kosi
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