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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 08/10/2011 | Lire l'article original
Cette psychose provoque une incapacité grave et fait peser une lourde charge sur les familles et les communautés des personnes affectées. Et les troubles comportementaux, ceux liés à l'abus de substances, font de plus en plus problème dans la région.
Il faut aussi noter que les catastrophes naturelles, les conflits et d'autres formes d'agitation sociale constituent les principales causes de maladie mentale. Les troubles mentaux ne bénéficient pas souvent de l'attention qu'ils méritent du fait de la stigmatisation et de la discrimination à l'égard des malades. Et depuis l'adoption de la stratégie régionale africaine pour la santé mentale, il y a aujourd'hui plus d'une décennie, très peu de pays se sont dotés d'une politique nationale ou de plans de santé mentale. À ce jour, seuls 50% des États membres de la région disposent de politiques nationales en matière de santé mentale.
Pour le directeur régional, l'investissement dans la santé mentale demeure insuffisant, car les ressources humaines et financières actuellement disponibles pour atténuer la lourde charge de morbidité due aux troubles mentaux ne sont pas adéquates, et l'accès aux services de santé mentale reste très limité. Et même si la stratégie régionale pour la santé mentale plaide en faveur de la réorientation des ressources des soins de santé de niveau tertiaire aux soins de santé primaires, la plupart des établissements et services de santé restent concentrés dans les villes, et il s'avère difficile pour les personnes souffrant de troubles mentaux d'accéder à des soins près de leurs communautés. Une situation qui entrave l'accès à des centres et services de santé mentale et favorise la stigmatisation à l'égard des malades.
Le Dr Luis Gomes Sambo souligne que les pays de la région ne consacrent à la santé mentale que 2% de leur budget national de la santé. Environ 80% de cette allocation sont destinés à des soins curatifs, dispensés pour l'essentiel dans les grands hôpitaux des villes. Cette situation génère de grandes inégalités d'accès au traitement entre les soins communautaires et les soins hospitaliers.
Nonobstant le fait que les gouvernements des États membres de la région ont clairement montré leur engagement à améliorer les soins de santé mentale, des efforts doivent encore être faits sur le plan de l'affectation des ressources. Le directeur de l'OMS pour l'Afrique en appelle donc à tous les pays pour qu'ils investissent davantage dans les services de santé mentale au niveau communautaire et dans les établissements de soins de santé. En outre, des investissements sont requis en matière d'éducation et de formation des professionnels de la santé mentale.
En conclusion, l'orateur pense qu'il faut d'urgence effectuer une recherche orientée vers l'action et des essais cliniques pour évaluer les modèles de soins et les actions qui sont susceptibles d'améliorer la qualité des services de santé mentale. D'où l'exhortation des partenaires à fournir un appui à la mise en place de programmes de santé mentale en se fondant sur l'approche des soins de santé primaires. « Il n'y a point de santé sans santé mentale », a-t-il signifié.
Faustin Akono
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