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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 03/11/2011 | Lire l'article original
Selon elle, les maladies oculaires n’épargnent aucune catégorie d’âge. De la naissance jusqu’au vieil âge, on peut en souffrir. «Lorsque l’on constate un déficit visuel, il faut consulter immédiatement un ophtalmologiste», conseille-t-elle. Elle ajoute que le déficit visuel ne se pose pas de la même manière pour toutes les catégories d’âges.
A la différence des adultes, les enfants en bas âge posent problème. Et pas des moindres. Car ne sachant parler, il est difficile de savoir la maladie dont ils souffriraient. Pendant qu’ils grandissent, la maladie évolue aussi.
«Le traitement de la maladie oculaire dépend du degré de déficit visuel de chaque patient», a relevé Dr Kindidi Mbumba qui a évoqué les trois vices de réfraction. Il s’agit de la myopie, de l’hypermétropie et de l’astigmatisme. La myopie, a-t-elle dit, est un trouble de la vision caractérisé par une baisse de l’acuité visuelle de loin. Chez le myope, l’image se forme trop en avant de la rétine. Les symptômes sont les difficultés à voir de loin et bonne vision de près.
L’hypermétropie, quant à elle, c’est un trouble de la vision caractérisé par une baisse de l’acuité visuelle à toute distance, mais prédominant dans la vision de près. Chez l’hypermétropie, l’image se forme en arrière de la rétine, la vision de près est floue.
S’agissant de l’astigmatisme, c’est un trouble de la vision associé à la myopie et à l’hypermétropie et faisant partie comme ces dernières des troubles de la réfraction de l’œil, ou amétropie. Selon les spécialistes, il est dû en général à une anomalie de forme de la cornée, soit congénitale, soit due à une affection cornéenne. Chez l’astigmate, l’image se forme en deux points différents de la rétine. La vision trouble de près comme de loin constitue le symptôme.
Dans ces trois catégories de troubles de la vision, a fait observer Dr Kindidi Mbumba, il y a des combinaisons entre eux. Il a saisi cette opportunité pour affirmer qu’un homme normal peut voir jusqu’à cinq mètres avec un seul œil ouvert et au-delà avec les deux yeux ouverts. Et d’ajouter : «Beaucoup de personnes ne se savent pas malade. Le déficit visuel est, pourtant, caché par la bonne vision de loin. Toutefois, il est visible lors d’une consultation ophtalmologique».
A noter que peu de Congolais vont se faire consulter auprès d’un ophtalmologiste. A l’origine, des raisons d’ordre économique. Dr Kindidi Mbumba, qui n’escamote pas ce fait, soutient avec force que la santé n’a pas de prix. «On n’aime bien manger, bien s’habiller… Dès lors on devrait mettre tout en œuvre pour éviter d’avoir une cécité à vie. Lorsque l’on sait les agréments que comporte cette situation il a y a lieu que l’on prenne cette situation au sérieux», a fait-elle observer, soulignant que cela doit amener les gens à considérer la santé comme une priorité. Aussi recommande-t-elle à toute personne de consulter un ophtalmologiste, dès qu’apparaît le déficit visuel. L’ophtalmologiste pourra, après consultation, détecter la maladie et apporter une solution. «Même si on n’est pas malade, on devra consulter un ophtalmologiste pour des examens de routine», conseille-t-elle par ailleurs.
Quels sont les types de verres ? Selon cette spécialiste, on distingue d’une part les verres uni focaux, qui ont un seul foyer et permettent de corriger principalement la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la vision de près du presbyte et de l’autre les verres multifocaux destinés aux presbytes. Les verres multifocaux sont repartis en trois catégories. La première concerne les verres double foyer ou bifocaux. Dans la partie inférieure, un segment est conçu pour voir de près, le reste du verre pour voir de loin.
La deuxième, quant à elle, concerne les verres progressifs. Leur puissance optique varie progressivement entre la partie supérieure du verre réservée à la vision de loin et la partie inférieure destinée à la vision de près, en offrant une vision intermédiaire.
Enfin, la troisième concerne les verres de proximité. Les verres de lecture qui permettent de voir net de près mais aussi à mi-distance : de 1 à 5 mètres selon les corrections. Ces verres ne permettent pas de voir net en vision de loin. Ces verres sont adaptés par exemple au travail de bureau où l’on passe souvent d’une vision de près à une vision intermédiaire.
Sur un autre registre, Dr Kindidi Mbumba a soutenu qu’il n’y a aucun danger à porter des lunettes à verres plans. On les porte notamment pour des raisons d’esthétique ou pour se protéger contre certaines intempéries. Toutefois, elle a attiré l’attention sur le fait que ce genre de lunettes exige que l’environnement soit sain pour éviter certaines maladies.
Par Fl. NL-NS
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