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Revue de presse de Santé tropicale

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Ruptures de médicaments, absence de bloc opératoire… : ces obstacles à la santé maternelle dans la banlieue de DAKAR

Le soleil | Sénégal | 10/11/2011 | Lire l'article original

Des efforts appréciables sont faits au Sénégal pour améliorer la prise en charge des femmes et des enfants. De nouvelles infrastructures sanitaires ont été construites, réhabilitées ou ouvertes pour faciliter l’accès aux soins dans la banlieue de Dakar. Mais des initiatives doivent être prises pour promouvoir la qualité et faire face à des manquements qui sapent les indicateurs de la santé maternelle : ruptures de médicaments, absence d’ambulances, de blocs opératoires ou insuffisance de ressources humaines, de sages-femmes particulièrement.

Le stress ! Ce mot que répète sans cesse le Dr Mamadou Ndiaye, médecin-chef du district sanitaire de Keur Massar, traduit le sentiment d’inquiétude qui l’anime en permanence. Et pour cause, depuis l’ouverture du centre de santé du district, en février 2010, «nous n’avons reçu aucune dotation en médicaments», regrette le Dr Ndiaye qui fait état de ruptures fréquentes de médicaments dans une structure sanitaire implantée dans la lointaine banlieue et dont l’un des objectifs est de rapprocher les soins des populations. «Nous devons recevoir, chaque année, des médicaments d’une valeur de 10 millions de F Cfa. Mais nous n’avons encore rien reçu depuis plus d’un an. Les ruptures de médicaments sont fréquentes et à chaque fois qu’il y a rupture, cela se répercute sur la qualité du service», déclare le médecin-chef du district sanitaire de Keur Massar, lors d’une caravane de presse organisée, le 27 octobre 2011, par l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (Asbef). Cette activité de plaidoyer qui s’est déroulée dans la banlieue de Dakar vise à accroître le financement de la santé de la reproduction. Selon le Dr Mamadou Ndiaye, les infrastructures et équipements sanitaires ont un impact positif sur la prise en charge de la santé de la mère et de l’enfant. A ce titre, «l’ouverture du centre de santé de Keur Massar a facilité l’accessibilité géographique des populations aux soins», avance-t-il. Mais, «le fait qu’il ne dispose pas de bloc opératoire freine la prise en charge des populations, celle des femmes en particulier. C’est un handicap majeur, parce qu’on est obligé, en cas de complication au moment de l’accouchement, de référer les femmes», soutient le médecin-chef du district sanitaire de Keur Massar, plaidant pour l’amélioration de la prise en charge notamment celle des femmes.

Une centaine de naissances par mois

Dans le même sillage, soutient Diouma Bâ Baldé, sage-femme de la maternité du Poste de santé Hamo 5, «on nous demande de prodiguer des soins de qualité, alors que les moyens ne suivent pas. Depuis que je suis dans cette maternité (2007), nous n’avons reçu aucune dotation en médicaments, exemptés ceux en provenance de certaines ONG qui nous appuient», note-t-elle. Mme Baldé souligne qu’une seule sage-femme ne peut pas s’occuper correctement de toutes les tâches dans une maternité, surtout quand elle est bien fréquentée. «Il faut recruter des sages-femmes», lancent en chœur tous les responsables des structures sanitaires visitées à Keur Massar, Yeumbeul et Guédiawaye. «Nous avons 3 sages-femmes recrutées par la municipalité. Mais il en faut plus, car nous sommes dans une zone confrontée à une urbanisation incontrôlée où l’on enregistre de nombreux cas de grossesses rapprochées, précoces et non désirées, une faible prévalence contraceptive, etc.», justifie le Dr Mamadou Ndiaye. Il révèle que, chaque mois, le nombre d’accouchements enregistrés au centre de santé de Keur Massar tourne autour de 80. «Nous allons vers une centaine d’accouchements par mois. Il y a une forte demande. Nous avons augmenté le nombre de lits, mais cela ne suffit pas. Il faut de la volonté politique pour faire de ce centre de santé un véritable hôpital», suggère le médecin-chef du district sanitaire de Keur Massar.

Le même cri de cœur est lancé par Diouma Bâ Baldé, la sage-femme du Poste de santé de Hamo 5. «Nous rencontrons des difficultés pour payer le personnel. Nous ne leur donnons que de modiques sommes. On devrait recruter», déclare-t-elle. Même son de cloche chez Babacar Ndiaye, président du comité de santé du dispensaire communautaire de Yeumbeul. Il soutient qu’il leur faut une sage-femme. «Nous n’avons qu’une matrone qui a été formée pour faire des accouchements. Nous avons besoin d’une sage-femme pour les Consultations prénatales (Cpn), car les femmes ont tendance à accoucher dans les structures où elles font leurs Cpn». L’infirmier Ciré Ndiaye de confirmer qu’ils tirent leurs ressources de la vente des tickets et des médicaments. Donc, «nous n’avons pas de moyens pour engager une sage-femme, alors qu’elle s’impose».

Dans un contexte de raréfaction des ressources nécessaires au bon déroulement des services sollicités par les populations, les évacuations sanitaires ne se font pas également sans contrainte dans certaines structures sanitaires. Le Centre de santé de Keur Massar ne dispose pas, à proprement parler, d’ambulance. Celle qui y est utilisée présentement est «en mauvais état». Elle est, de surcroit, «prêtée par un poste de santé du District sanitaire de Keur Massar», révèle le Dr Mamadou Ndiaye, médecin-chef du district. Pour cette raison, «je suis stressé quand on doit évacuer une femme au moment de l’accouchement ou quand on prescrit, surtout la nuit, une ordonnance à une femme, alors qu’on n’a pas de véhicule», explique-t-il. Le Dr Ndiaye estime que le district sanitaire de Keur Massar n’est pas bien doté pour la prise en charge de toutes les questions relatives à la santé de la reproduction.

D’ailleurs, le Dr Mamadou Ndiaye déclare ne rater aucune occasion pour évoquer les manquements qui freinent une prise en charge de qualité des populations. «J’ai fait un plaidoyer dans ce sens et toutes les autorités en sont conscientes. Il nous faut un bloc opératoire et réhabiliter le laboratoire. Ces problèmes réglés, les populations ne se déplaceront plus vers les centres urbains pour être prises en charge», argumente le Dr Ndiaye.

Une enquête de Maïmouna GUEYE

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