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Revue de presse de Santé tropicale

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« Les hôpitaux congolais ont besoin de pharmacies hospitalières fortes », estime Evissi-Kouva Okiemy

Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 21/11/2011 | Lire l'article original

Salariée au centre hospitalier de Cambrai, dans le Nord de la France, en qualité de pharmacienne-assistante spécialiste, Evissi-Kouva Okiemy a soutenu il y a peu sa thèse de doctorat sur le sondage vésical. Elle explique pour Les Dépêches de Brazzaville le choix et l'importance de ce sujet. Née en France de parents congolais, elle se dit disposée à apporter son expertise au pays. Elle plaide pour « un contrôle plus rigoureux de la circulation des médicaments au Congo et pour la dotation en pharmacies hospitalières dynamiques ».

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Vous venez de soutenir votre thèse de doctorat d'État en pharmacie. Pourquoi avoir choisi le sondage vésical comme sujet ?

Evissi-Kouva Okiemy (E-K.O.) : J'ai choisi ce sujet pour plusieurs raisons. J'ai toujours été attirée par l'hygiène hospitalière ; c'est la raison pour laquelle j'ai fait un master 2 de microbiologie à Paris en 2009, pendant mon internat. Le sujet de mon stage portait sur l'étude de l'éradication du biofilm formé par une bactérie (Pseudomonas aeruginosa) sur les sondes urinaires à l'aide d'un antibiotique. J'ai ensuite voulu m'intéresser davantage aux problèmes d'infections urinaires chez l'Homme surtout lors de la présence d'une sonde urinaire. Il faut savoir que les infections urinaires constituent la première infection acquise à l'hôpital en France et figurent également au premier rang dans le monde. J'ai voulu comprendre ce qui était à notre disposition pour éviter les infections et comment nous pouvions agir pour prévenir ces infections urinaires.

LDB : En évoquant le « respect des bonnes pratiques médico-soignantes de sondage vésical à demeure chez l'adulte », suggérez-vous qu'elles ne seraient pas suffisamment suivies dans certains établissements sanitaires français ?

E-K.O. : Non, il ne s'agit pas de cela. L'évaluation des pratiques professionnelles est une méthode qui entre dans le processus d'amélioration continue des soins. En France, ce processus est préconisé du fait de l'obligation de certification des établissements de santé. La certification est une démarche globale de qualité qui permet de garantir un niveau de qualité sûre et reconnue par les autorités. En évoquant les bonnes pratiques, je veux simplement souligner qu'elles existent et qu'il faut les respecter afin d'éviter les infections. Il est intéressant de mesurer le niveau de suivi et ainsi de comprendre les raisons qui expliquent ce niveau de suivi, l'objectif final étant l'amélioration des soins donnés.

LDB : Quels sont les liens entre le travail d'un pharmacien et celui du personnel soignant ?

E-K.O. : Le rôle du pharmacien, qu'il travaille à l'hôpital ou en officine, est de garantir le bon usage des médicaments et des dispositifs médicaux. Il veille donc non seulement à la bonne utilisation de ces produits par les utilisateurs (patients) et par ceux qui les prescrivent ou les administrent (médecins/soignants), mais aussi à la qualité de leur administration. Ces deux aspects sont très importants. Le rôle du soignant est de prodiguer les meilleurs soins au patient et d'administrer les médicaments selon les règles en vigueur. Le pharmacien est donc là pour conseiller le soignant, l'aider dans sa pratique quotidienne. Le pharmacien représente une espèce d'interface entre l'industrie pharmaceutique et le soignant. Il encadre l'usage du médicament et du dispositif médical. Ces deux professions sont ainsi complémentaires car elles visent toutes deux à sécuriser le soin donné au patient.

LDB : Vous êtes née en France de parents congolais. Connaissez-vous le Congo ? Seriez-vous disposée à apporter votre expertise sur place ?

E-K.O. : Oui, je connais un peu le Congo. J'ai eu la chance de pouvoir y aller périodiquement pendant plusieurs années. Je connais surtout Brazzaville. Maintenant que mon cursus est terminé, je vais pouvoir voyager plus souvent et visiter mon pays d'origine à loisir.

Je suis tout à fait disposée à apporter mon expertise, cela fait partie de mes projets. J'ai participé en août 2010 à l'hôpital de campagne aux côtés de pharmaciens et de préparateurs en pharmacie congolais à Brazzaville, j'en garde un très bon souvenir. Je pense que c'est important de faire profiter nos compatriotes de nos connaissances. En tant que pharmacienne hospitalière, je pense pouvoir apporter une vision différente de la prise en charge de la santé publique au Congo. J'aimerais que soit mis en place un système de surveillance des infections à germes sensibles avec mesure de leurs taux de résistance aux antibiotiques afin de pouvoir mieux utiliser les antibiotiques qui sont à notre disposition et mieux traiter les patients. Il serait souhaitable également qu'il y ait un contrôle plus élevé de la circulation des médicaments dans le pays, notamment la vente sur les marchés. Les hôpitaux congolais ont besoin de pharmacies hospitalières fortes, dynamiques et qui apportent une aide aux médecins et soignants. Elles ne constituent pas que des fournisseurs de médicaments, mais, comme je l'ai dit précédemment, elles représentent des entités qui doivent garantir le bon usage des médicaments et des dispositifs médicaux. Le pharmacien hospitalier a toute sa place à l'hôpital au Congo.

LDB : Que souhaitez-vous dire en conclusion de cet entretien ?

E-K.O. : Je suis heureuse du chemin parcouru. Rien n'est figé, j'espère continuer dans cette voie et développer plein de projets autour de la pharmacie. Je suis ravie d'avoir participé à cet entretien avec Les Dépêches de Brazzaville et j'espère avoir donné envie aux jeunes de travailler dans la santé. C'est un vaste chantier, toujours en renouvellement, qui nécessite des efforts, des concessions, mais lorsque les résultats escomptés sont là, on est récompensé. En s'engageant dans cette voie, on se voue aux autres pour leur offrir ce qu'il y a de meilleur.

Propos recueillis par Gankama N'Siah

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