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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 13/12/2011 | Lire l'article original
Face à ses homologues, le docteur a montré l'importance de mobiliser les ressources humaines dont manque cruellement le Congo, en lançant un appel à ses homologues qui exercent à l'étranger pour qu'ils reviennent au pays, car les populations ont besoin de leurs expertises. Sur sa lancée, Marie-Francke Puruehnce a reconnu l'action « spontanée » de ces médecins qui viennent ponctuellement au Congo. Mais elle souhaite que ces actions se pérennisent par « la fixation du personnel », ou par « l'établissement d'un partenariat pour mettre en œuvre certaines activités de manière prolongée ».
La secrétaire exécutive a rappelé qu'il y avait dans le domaine de la santé, une réelle attente du Congo des médecins vivant loin du pays : « Nous vous attendons, car nous ne pouvons pas tout faire seuls. Nous avons besoin que tous les médecins congolais reviennent chez eux pour appuyer l'action que nous menons contre le sida », a-t-elle lancé. « Le Congo a besoin de ses fils pour capitaliser et consolider les réponses face au VIH qui nécessite de considérer les impératifs du genre, des peuples autochtones et des homosexuels. Nous avons besoin de votre expertise car la lutte contre cette pandémie est un problème qui concerne chacun de nous », a-t-elle poursuivi.
« Nous avons aujourd'hui la gratuité des traitements et des examens biologiques »
Le Dr Puruehnce a évoqué les progrès effectués au Congo dans la lutte contre le sida, grâce notamment à l'apport multiforme des partenaires qui aident au travail de sensibilisation, comme la société de téléphonie mobile MTN qui a mis en place un téléphone vert pour ses abonnés. « Cette opération est un réel succès parce que nous enregistrons près de 374 000 appels. Ce succès revient également au gouvernement congolais qui a permis la gratuité à l'accès au traitement et aux examens biologiques, dont les frais étaient élevés. À cause de ce handicap, il nous était impossible d'atteindre les cibles. Aujourd'hui, nous avons la gratuité grâce au chef de l'État et près de 160 000 personnes sont sous traitements rétroviraux », a-t-elle expliqué.
Enfin, Marie-Francke Puruehnce a également informé l'auditoire du colloque de l'existence sur le marché congolais, avec le Fnuap, d'Ami3, un préservatif bon marché et de bonne qualité, plébiscité par la population (près de 27 millions d'exemplaires vendus par année). Par ailleurs, financée entièrement par l'État congolais, l'unité mobile de dépistage qui sillonne Brazzaville et Pointe-Noire est également populaire. « Je suis satisfaite de cette unité car elle connaît un succès monstre auprès de la population et je n'oublie pas les progrès effectués dans la prévention de la transmission du VIH entre la mère et l'enfant », a conclu la secrétaire exécutive du CNLS.
Carmen Féviliyé
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