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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Mutations | Cameroun | 20/12/2011 | Lire l'article original
Quel bilan faites-vous ?
Dans l’ensemble, le bilan est positif. Vous avez vu le pourcentage de ceux qui ont été reçus aujourd’hui [15 décembre 2011, Ndlr] en médecine [39/39]. En médecine ou en Master, le jury n’a pas été complaisant. Il a fait son devoir et rien que son devoir. Ceux des étudiants qui ont été reçus l’ont mérité. Il en est de même de ceux qui ont été recalés, notamment les étudiants de 6e année médecine qui voulaient passer à l’étape supérieure [38 sur 41].
Pensez-vous que les étudiants nouvellement sortis puissent impulser une certaine dynamique au Cameroun ?
Bien sûr. C’est là l’objectif. En technologie, notre souhait c’est qu’ils puissent même découvrir des choses qui vont révolutionner la technologie, pourquoi pas. Si non, on ne le ferait pas. C’est notre souhait le plus ardent.
Comment appréciez-vous le niveau des médecins qui ont été produits par l’Udm ces derniers jours ?
Tous ceux qui ont été reçus le méritent amplement. Parmi eux, il y en a qui ont eu des mentions [3 sur 39 avec mention honorable] et ceux qui ont eu autour de 60%. Vous savez, dans tous les milieux universitaires, c’est comme ça. On a trois niveaux, ceux qui sont en tête, au milieu ou en bas. D’une façon générale, tous ceux dont on a validé le cursus académique ont le minimum requis pour être médecins. Nous sommes satisfaits de ces résultats.
A quel niveau peut-on encore faire des améliorations ?
En ce qui concerne les médecins, nous allons renforcer l’enseignement pratique. Avec l’ouverture des Cliniques universitaires des montagnes (Cum), la possibilité nous est offerte maintenant de les encadrer davantage. Parce que, jusqu’à présent, ils étaient tous envoyés ailleurs : Douala, Yaoundé, Bamenda, Bafoussam etc. Désormais, l’encadrement clinique sera amélioré. Et nous sommes sûrs qu’ils seront beaucoup plus performants que leurs aînés.
L’Ordre national des médecins a jugé, il y a quelques jours, que la formation des médecins se fait au rabais dans des instituts privés au Cameroun. Qu’en pensez-vous?
Sur quelle base l’Ordre des médecins a-t-il porté ce jugement ? Est-ce qu’il a évalué? La Fonction publique camerounaise a organisé un concours, il y a deux, et je crois que sur une quarantaine de candidats de l’Udm, il y a eu un seul qui a été collé. Et ce candidat a été recalé tout simplement parce qu’il avait un problème au niveau de ces pièces. Il y a eu une pièce qui portait deux dates différentes. Sur le plan de la compétence, renseignez vous à la Fonction publique pour avoir la performance des étudiants de l’Udm.
J’ai toujours demandé à l’université de Yaoundé I de faire passer les mêmes épreuves à ses étudiants et aux nôtres, pour qu’on puisse voir qui sont les plus forts. Quand nous envoyions les premières promotions de l’Udm à l’université de Kinshasa, nos étudiants passaient les mêmes épreuves que leurs camarades qui avaient suivi leur cursus à Kinshasa. Il n’y avait pas des épreuves spéciales pour les uns ou les autres. Tant que cela n’est pas fait, les jugements qu’on peut faire n’ont pas de fondement.
Vous voulez dire que la formation donnée à l’Udm répond au standard international ?
En tout état de cause, ayant le privilège d’avoir enseigné dans les deux institutions, je puis vous dire qu’à Bangangté nous n’avons aucun complexe vis-à-vis de la faculté de médecine de Yaoundé I. Et je peux le dire à haute et intelligible voix. Nous avons convié l’Ordre des médecins pour venir être témoin [aucun représentant de l’Ordre n’y a assisté]. L’Ordre n’est pas membre du jury.
L’Ordre n’est qu’observateur. Si personne n’est venu, c’est le droit le plus absolu de l’Ordre. Si nous ne respections pas les normes internationales, on ne serait pas là. Nous ne formons pas des médecins uniquement pour Bangangté ou le Cameroun. Nous respectons et appliquons les normes internationales. Nous ne formons pas des médecins au rabais. Nous avons actuellement nos produits aux Etats-Unis d’Amérique, en Europe et en Afrique. Allons dans des hôpitaux pour avoir le jugement qu’on porte sur eux.
Propos recueillis par Michel Ferdinand, à Bangangté
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