Personne ne doute aujourd’hui des avancées de la recherche dans le domaine de la santé. Malgré cette recherche fructueuse et porteuse de réponses dans la lutte contre les pathologies qui déciment les populations, l’on constate toujours la persistance du taux élevé de la mortalité et de la morbidité au Burkina Faso. Face à cette situation, le RAME qui est sous la tutelle du ministère de la Santé, a entrepris depuis 2007 des enquêtes pour canaliser les différentes insuffisances liées à la recherche en santé au Burkina. Ce qui a permis de déceler l’inefficacité des méthodes et du traitement. C’est ainsi qu’un cadre normatif cohérent a été créé pour mieux outiller les acteurs de la recherche pour une recherche en santé, respectueuse des règles de l’éthique afin de répondre aux problèmes récurrents liés à la recherche. Cependant la présente formation, initiée par le RAME avec l’appui de ses partenaires comme le CERS (Comité d’Ethique pour la recherche en Santé), l’initiative TRREE, cordonnée depuis la Suisse et le Canada et financée par Sidaction France, porte sur deux principales dimensions : l’une axée sur les aspects organisationnels du dispositif de contrôle du respect de l’éthique et l’autre portant sur la formation en ligne sur le cadre normatif d’éthique et juridique. Toute chose qui permettra de renforcer les capacités des participants et des membres des comités d’éthique dans l’identification des valeurs importantes pour la conduite d’une recherche impliquant les êtres vivants, de comprendre le rôle et la mise en œuvre des principes d’éthique internationaux tout en tenant compte du contexte national et d’être capables d’élaborer un module spécifique sur le cadre normatif. C’est au total 30 participants (issus de différents profils à savoir des chercheurs, des médecins et des juristes) venant des différents centres de recherches, des organisations de la société civile, des comités d’éthiques qui ont bénéficié de cette formation donnée par quatre formateurs : Dr Boca Amadou Kouyaté, Pr Dominique Sprumont, Me David Kaboré et Dr Arlette Sanou. Simon Kaboré, président du conseil d’administration du RAME, a laissé entendre que cette formation ne se limitera pas à la théorie. C’est un mécanisme de suivi- évaluation qui sera mis en emphase dans les trois localités (Ouagadougou, Bobo, Nouna). Ainsi les participants bénéficieront d’un appui à distance avec les formateurs afin d’évaluer l’impact de cette formation sur les pratiques professionnelles des participants, a-t-il précisé.

Modeste BATIONO

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