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Revue de presse de Santé tropicale

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Dr Jean Standeur Naby KALY, médecin chef de BOUNKILING : «Le district ne dispose pas de moyens suffisants pour faire face aux pathologies »

Le soleil | Sénégal | 03/03/2012 | Lire l'article original

Médecin-chef de Bounkiling depuis 2010, le Dr Jean Standeur Naby Kaly lance un appel pour un soutien à sa structure. Le district de Bounkiling couvre une superficie de 3.500 km2. Limité à l’est par le district de Madina Yoro Foula (région de Kolda), au sud par celui de Sédhiou, à l’ouest par celui de Bignona et au nord par la Gambie, il concentre une population d’environ 140 000 habitants.

Quelles sont les différentes pathologies auxquelles vous vous êtes confrontés dans vos activités quotidiennes ?

Ce sont surtout les maladies assez chroniques, notamment l’hypertension artérielle, le diabète. Mais, le plus récurrent demeure le Vih qui prend des proportions inquiétantes. Le Vih a une particularité au niveau du district. On a un fort taux de cas du Vih positif, compte tenu des nombreux aléas, puisque c’est une zone de transit. Il y a une différence de prise en charge des malades et de sensibilisation entre le Sénégal et la Gambie. Ce qui explique la problématique de la présence du Vih et de sa prise en charge. Il s’y ajoute le paludisme qui atteint son pic durant la saison des pluies. En 2011, on a eu beaucoup de cas. La tuberculose fait partie des fléaux dans la zone. C’est une maladie qui se développe avec le Vih. Ce qui explique qu’il ne disparaît pas chez les populations. La proximité avec la Gambie rend très difficile la maîtrise de la maladie du fait de la mobilité des populations qui n’ont pas l’habitude de fréquenter les structures sanitaires. Le clou est que le district ne dispose pas de moyens suffisants pour faire face à ces pathologies. Ceci fait qu’il est difficile d’atteindre les objectifs fixés. Il n’y a pas encore de dotation proprement dite.

Comment les patients sont-ils alors pris en charge dans votre structure ?

A mon arrivée, j’ai fait le diagnostic initial pour voir les moyens que je pourrais me procurer pour accomplir un travail correct. Je n’ai pas attendu les moyens de l’Etat, mais j’ai cherché un crédit pour, éventuellement, faire fonctionner la structure en attendant les moyens de l’Etat. La capacité des bâtiments de ce district est celle du poste de santé de la localité, lorsqu’elle était communauté rurale. Il n’y a pas de locaux en construction pour augmenter la capacité d’accueil. Je suis obligé de travailler dans ces conditions, de faire la consultation en même temps que le Programme élargi de vaccination. Je me demande quand est-ce on peut avoir un dépôt de vaccin ? Alors que le Pev est un programme phare de la prévention de maladies. Il s’y ajoute que la localité est sur la route nationale numéro 4 où il se passe beaucoup d’accidents. Nous sommes obligés d’intervenir, malgré le déficit de moyens. Nous faisons avec les moyens du bord et nous procédons au transfert des malades. Dès fois, je suis tenu de recourir à Ziguinchor pour faire des diagnostics pour mieux fonctionner.

Disposez-vous des ressources humaines qualifiées pour faire face à ce défi ?

Pour pouvoir fonctionner, il vous faut un personnel de qualité et de l’équipement. Je travaille avec des agents, mais ce n’est pas suffisant. J’ai recruté beaucoup de personnes communautaires, notamment 4 à 5 agents sanitaires et 6 infirmiers communautaires qui sont pris en charge par le comité de santé. Cette situation m’empêche d’acheter des médicaments. Le stock de médicaments n’a pu être renouvelé.

La région médicale de Sédhiou vous accompagne-t-elle ?

La région médicale était dans la même situation que le district sanitaire, puisqu’ils ont été érigés simultanément. Elle est confrontée aux mêmes problèmes que notre district sanitaire. Je m’attendais à ce que le district bénéficie d’une dotation comme les autres avec, au moins, 10 millions de francs Cfa. Malheureusement, je ne reçois que 2 millions de francs Cfa comme les postes de santé. Autrement dit, il n’y a pas encore de préoccupation en tant que district sanitaire. D’ailleurs, ce n’est qu’en 2012 qu’on a reçu les crédits de dotation de l’Etat qui se chiffrent à la somme mention. Le district n’a qu’une ambulance. Je ne dispose pas de véhicule de fonction. J’ose dire que c’est le seul district sanitaire au Sénégal dépourvu de véhicule de fonction pour son médecin. Or, on nous demande de faire les mêmes résultats que les autres. Ce n’est pas possible.

Et comment parvenez-vous à offrir un service social, puisque les populations du département sont majoritairement rurales ?

C’est le plus grand district sanitaire de la région de Sédhiou, en termes de superficie. Il est plus grand que celui de Sédhiou ainsi que celui de Goudomp. Il totalise 20 postes de santé et 3.500 Km2. Mais, c’est aussi le plus pauvre en infrastructures de la région, car il manque de tout. En ce qui concerne la politique sanitaire auprès des populations, nous procédons, chaque année, à un plan de communication qu’on déroule sur toute l’année. Nous organisons, dans les quartiers de la commune, des causeries sur toutes les maladies, notamment ceux sexuellement transmissibles, la rougeole, la fièvre jaune, etc. Nous demandons surtout aux femmes de se rendre dans les centres de vaccination. Nous avons des unités installés dans les trois communes du département. Le district de Bounkiling a donc un bon taux de couverture de Pev. Cette mission travaille aussi à la prévention du Vih. Nous demandons aux populations de se faire vite dépister avant qu’il ne soit trop tard. Nous invitons les malades à ne pas infecter les autres, etc. La tuberculose bénéficie de la même sensibilisation. Nous leur disons également qu’il ne s’agit pas d’avoir des préservatifs, mais de les utiliser. La recrudescence de la tuberculose est due à la présence du Vih sida. C’est pourquoi, nous invitons les populations qui toussent fréquemment à se faire dépister. Le patient a la chance de guérir dans les six mois. Les médicaments sont gratuits pour la tuberculose et le Vih. Le traitement de paludisme est simple. Nous disposons d’antirétroviraux. Je puis vous dire que la situation est très alarmante, voire inquiétante.

Cheikh M. COLY

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