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L'express de Madagascar | Madagascar | 27/03/2012 | Lire l'article original
Que pensez-vous de vos journées de visite à Antsiranana ?
Je suis venu pour me rendre compte de l'activité du PSI Madagascar. Financé à hauteur de 30 millions de dollars, le projet a débuté en 2008 et prendra fin septembre de cette année. Il comporte différents volets et concerne les populations rurale et urbaine. Une partie de l'activité est effectuée en collaboration avec les agents communautaires (AC) attachés à PSI. Ils agissent dans les domaines du planning familial, des maladies respiratoires, de la diarrhée. Je crois que c'est un programme ambitieux, et je suis impressionné par le travail de notre équipe qui est bien renseignée et motivée. Les questions que j'ai posées reçoivent en général des réponses pertinentes. Après ma rencontre avec les cibles, j'ai remarqué que la population est engagée et elle apprécie notre assistance. Je crois que nous sommes en train de réaliser un important projet, à savoir le changement de comportement basé sur le renseignement.
Parmi les activités initiées, laquelle est réussie et laquelle nécessite beaucoup plus de renforcement ?
J'étais très impressionné par le résultat obtenu par le planning familial. 54% des femmes le pratiquent ici. C'est bien par rapport à d'autres pays d'Afrique et même par rapport à la moyenne nationale. Le changement de comportement est pris au sérieux par la population. Il en est de même pour la lutte contre le paludisme. On m'a fait comprendre que ce n'était pas toujours le cas, et que c'est dû à nos interventions avec les partenaires. La lutte contre les IST apparaissent comme le défi à relever. Un médecin a même affirmé l'existence d'une épidémie des IST. Les cas de SIDA ne sont pas nombreux, mais plutôt d'autres maladies associées à des activités sexuelles. Mis à part la sensibilisation et l'accès aux médicaments, il reste beaucoup à faire pour réussir à combattre les IST. Ensuite, l'une des maladies les plus courantes est la diarrhée. On sait qu'elle est liée à la saleté. Les informations dans ce sens sont diffusées, mais certaines habitudes persistent. Ainsi, peu de gens utilisent les latrines.
Comment comptez-vous procéder ?
Nous sommes en train de sensibiliser les gens. À mon avis, nous devons chercher à impliquer tout le monde, y compris les personnalités politiques et religieuses. Il faut vraiment essayer de transformer les mentalités. Même si ce n'est pas facile, il faut lutter, quitte à envisager d'autres interventions pour faciliter l'accès aux latrines. Quand je me suis entretenu avec les AC, eux-mêmes ne sont pas convaincus de l'utilité des latrines vu qu'ils n'en ont pas. Je crois que c'est un grand défi et à Madagascar, le plus grand obstacle dans l'éradication de la diarrhée est la tradition et les coutumes. Les gens trouvent que c'est normal de ne pas avoir de latrines. De nombreux tabous existent, mais nous allons fournir beaucoup d'efforts. Comme le projet prendra fin cette année, nous sommes en train d'envisager son suivi, de mettre l'accent sur l'importance de lutter contre la diarrhée.
Les autres activités seront-elles délaissées, alors ?
Non. Il n'est pas question d'abandonner, mais plutôt de souffler un peu en ce qui concerne le planning familial et la lutte contre le paludisme. Nous allons renforcer nos efforts dans la lutte contre la diarrhée. Nous combattons aussi le SIDA mais le taux de prévalence est ici inférieur à 1%, ce qui est une chose positive.
Recueillis par Michella Raharisoa
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