La même réponse est servie d’une manière lancinante dans les pharmacies où nous nous sommes rendus. « Nous sommes en rupture depuis plus d’un mois », ont déclaré nos interlocuteurs. Dans une pharmacie située à Sacré cœur, tout près d’un institut de formation, la rupture du sérum antitétanique date de très longtemps, d’après le personnel qui ne se souvient même plus de la date exacte. En tout cas, aucune vente n’est enregistrée sur ce produit depuis fort longtemps.

A Liberté 5 et à Dieuppeul, les pharmacies visitées sont dans la même situation de rupture. Le personnel vendeur trouvé sur place est incapable de donner les raisons exactes qui expliquent la rupture. La seule « vérité », ajoute un vendeur, est que « nous n’avons plus de sérum antitétanique depuis plus d’un mois ». Les commandes ont été passées depuis longtemps, mais, souligne une vendeuse, « je ne peux pas assurer si le sérum antitétanique sera disponible sous peu ou pas ». La réponse quant au retour de ce produit sur le marché est suspendue à l’approvisionnement des pharmaciens grossistes chargés de ravitailler des officines. La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), qui ne s’occupe que du ravitaillement des structures de santé relevant du public (hôpitaux publics, centres de santé, postes de santé, cases de santés), n’est pas concernée par la rupture du sérum antitétanique, informe la responsable du service de stockage de la Pna, Mme Ndiaye.

Yathé N. NDOYE

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