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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 02/06/2012 | Lire l'article original
Selon l'OMS, chaque jour plus de mille femmes meurent en Afrique de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement. L'Afrique enregistre un taux de naissance à l'ordre de 20 % et 40 % de décès maternel, dont les 36 % se situent en Afrique subsaharienne. Le quart de cette population vit en zone rurale où le taux de probabilité de grossesse est considérable. Ce taux de mortalité élevé a une cause principale : les mères sont non seulement insuffisamment suivies pendant leur grossesse, mais aussi pendant et après l'accouchement. Ceci est également lié à un manque évident d'infrastructures, qui peut parfois entraîner une surcharge régulière des hôpitaux et des autres centres de soins existants.
Lancée l'année dernière, la campagne internationale « Stand up for African mothers » par Esther Madudu repose sur deux objectifs initiaux : la formation de plus de 15.000 sages-femmes d'ici 2015 pour réduire la mortalité maternelle à hauteur de 25 % en Afrique subsaharienne. Née prématurée, Esther Madudu est sage-femme dans un hôpital situé à huit heures de Kampala, la capitale ougandaise,où elle réalise plus de cinq accouchements par jour. Sa campagne qui n'a véritablement commencé que l'année dernière est aujourd'hui soutenue par la sud-africaine Graça M. Mandela. Cette rencontre était sans doute une occasion de rendre hommage à tous ceux qui travaillent pour les enfants et s'engagent quotidiennement dans la lutte contre la violence faite aux femmes en partageant une même vision d'un monde où le droit des femmes est respecté.
Le droit à la santé est une priorité pour tous
Cette conférence s'est déroulée en présence de l'ambassadrice de l'Ouganda en France, son excellence Mme Elizabeth P. Napeyokqui partage les mêmes valeurs d'appui au développement et d'expertise en matière de santé publique.
Gilles Landrivon, ancien conseiller pour la santé auprès du ministère des Affaires étrangères, saluait unanimement cette initiative car, souligne-t-il, le droit à la santé a toujours été une priorité pour la France. La part française de l'aide publique au développement en matière de santé publique a été multipliée par quatre en dix ans et représente les 5 % du fonds mondial.
Ce soutien qui se concrétise pour accélérer les Objectifs du millénaire par la réduction des décès maternels vise à appuyer les États vulnérables dans les programmes de santé et sert parfois d'appui logistique, de prévention, et renforce considérablement l'éducation en matière de développement de santé, afin de permettre aux femmes de vivre leur grossesse et de les traiter dans les meilleures conditions possibles.
En 2010, la santé des femmes et des enfants a figuré en bonne place dans les travaux de l'Assemblée mondiale de la santé du sommet de G8. La France y annonçait une contribution de 500 millions d'euros pour les pays francophones. Lutte contre le sida, la tuberculose et la vaccination. Pendant la conférence d'Ouagadougou qui avait réuni neuf pays d'Afrique, elle s'engageait à une contribution à hauteur de 100 millions d'euros dans le programme de planning familial en appui direct avec quatre agence : l'OMS, Unicef, ON Femme et UFPA.
En tant que bien public mondial, la santé appelle à une mobilisation globale et coordonnée de l'ensemble des acteurs concernés. La France est présente sur ce point. Sa stratégie en matière de santé est de renforcer le système de santé le plus fragile, de développer le système d'information sanitaire, de permettre l'accès aux médicaments de qualité et enfin de coordonner les questions liées à la gouvernance sanitaire pour les pays vulnérables.
La vie étant reconnue comme une question de dignité humaine, une sage-femme peut sauver des vies. Elle accompagne la femme enceinte tout le long de la grossesse et assure de plus en plus de responsabilités. Mais, qu'y a-t-il de plus beau au monde que la naissance d'un enfant ?
Lambert Issaka
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