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Revue de presse de Santé tropicale

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L'automédication se développe en Europe. Quelles perspectives au Sud ?

Santé tropicale | France | 21/06/2012 | Lire l'article original

Parce que chacun en a besoin et y a recours tout au long de sa vie, parce que mal utilisé il peut être dangereux, parce que la qualité de fabrication est essentielle, le médicament est l'un des secteurs les plus contrôlés en Europe et dans le Monde.

Depuis toujours ce sont les médecins qui posent des diagnostics et prescrivent les traitements et, globalement, il en sera toujours ainsi mais l'évolution des sociétés développées tend vers toujours plus de médicaments, toujours plus de santé, toujours plus de confort... Et c'est un lieu commun de le dire mais si la santé n'a pas de prix, elle a un coût.

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L'industrie pharmaceutique a bien entendu cette demande et souhaite y répondre. L'AESGP (Association of the European Self-Medication Industry) regroupe les firmes pharmaceutiques favorables au développement de l'automédication. Elle organisait son congrès annuel à Nice du 6 au 8 juin autour d'un slogan « Self-Care : a winning solution ».

C'est Chris Viehbacher, PDG de Sanofi qui a donné la mesure de ce que représente l'automédication pour les sociétés modernes et pour l'industrie pharmaceutique.

L'Europe ne souhaite pas reproduire le modèle américain concernant la délivrance des médicaments mais il faut entendre les souhaits des consommateurs et adapter la règlementation en conséquence. Sa vision sur l'avenir de Sanofi en particulier et de l'industrie pharmaceutique en général est clairement orientée vers la mise à disposition simplifiée de certains produits de santé, permettant une meilleure prise en charge par le patient. L'accès à une automédication responsable sur certain produits doit permettre de réorienter les efforts des médecins vers un rôle plus fort en terme de diagnostic et suivi de maladie plus lourde. Le Patient doit être au cœur de l'approche médicale : Le rôle du médecin et du pharmacien et des autres professionnels de santé doivent être complémentaire. Les autorités de santé doivent avoir une meilleure allocation des moyens, permettant au Patient la prise en charge de certains soins du quotidien.

L'industrie doit aussi avoir un rôle, en offrant au patient consommateur le bon niveau d'information, ainsi que le choix de produit de qualité.

Dans la salle pleine de responsables de l'industrie pharmaceutique européenne, il semble que tout le monde partageait sa vision et suivait ce cheminement.

L'automédication n'est pas un concept nouveau en Europe. Ce congrès annuel de l'AESGP (Association of the European Self-Medication Industry) était le 48ème ! Et les chiffres le prouvent, l'automédication progresse en Europe.

En 2011, la vente de médicaments OTC (Over The Counter) a progressé de 1.9% alors que les médicaments prescrits ont reculé de 1%. Les études menées démontrent aussi que le patient souhaite d'avantage se prendre en charge et avoir une relation encore plus forte avec son pharmacien.

Aujourd'hui, en Europe, 10% des médicaments sont vendus sans ordonnance. Et encore cette moyenne lisse la tendance puisque si la France affiche un total de ventes OTC de 6,4%, la Pologne affiche 26% et la Grande-Bretagne 18%.

L'automédication doit être « responsable ». Il ne s'agit pas d'encourager les patients à « s'auto-diagnostiquer » mais de changer leurs comportements en leur expliquant dans quels cas ils peuvent (doivent) demander conseil à leurs pharmaciens au lieu de se rendre chez leurs médecins. Le pharmacien aussi devra à travers d'une meilleur formation être capable de réorienter son client vers le médecin en as de doute.

Quelles perspectives pour l'automédication dans les pays du Sud ?

A ce congrès, étaient présentes plusieurs délégations d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, de Turquie et d'Egypte qui ont pu assister aux différentes présentations et participer à une réunion afin de s'exprimer sur l'avenir de l'automédication dans leurs contextes.

Dans les pays du sud, acheter des médicaments sans ordonnance est une pratique courante. Dans certains pays du pourtour méditerranéen, un produit sur deux vendu en officine est img_automedicationvendu sans prescription d'un médecin. L'idée d'encourager cette pratique, dans le cadre d'une «automédication responsable » peut être, paradoxalement, une arme potentielle pour lutter contre le marché parallèle et la contrefaçon de médicaments. Le rôle du pharmacien est donc renforcé sur le conseil et la surveillance. Le rôle du médecin focalisé sur le diagnostic plutôt que le soin de "bobologie".

Dans les pays ne proposant pas de couverture sociale, le coût de la consultation médicale est un obstacle souvent infranchissable et pousse le malade à se rendre directement chez le pharmacien, ou pire, au marché.

Au Maghreb, les pharmaciens forment un réseau dense et bien structuré. Ils sont formés au conseil et occupent une place prépondérante dans la chaine de l'accès aux médicaments.

Ils sont favorables au développement d'une « automédication responsable » sous réserve d'une règlementation adaptée et notamment sur la libération des marges sur les produits vendus sans ordonnance.

D'après l'un des émissaires du conseil de l'ordre des pharmaciens algériens, la règlementation sur le médicament doit anticiper l'explosion du coût de la couverture sociale et le vieillissement de la population et se préparer à l'instauration du concept d' « automédication responsable ».

Selon les représentants du conseil de l'ordre des pharmaciens et de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie de Tunisie, présents à cette réunion, le non-remboursement de certains médicaments ne poserait pas de problèmes majeurs aux tunisiens. La population est habituée à venir directement à la pharmacie et les chiffres le prouvent : le remboursement de médicaments ne représente que 15% des dépenses de santé, ce sont les actes médicaux qui coûtent le plus à l'Assurance maladie.

Du point de vue de l'industrie pharmaceutique, d'après un industriel tunisien, le développement de l'automédication est souhaitable dans un encadrement législatif prévoyant une liste officielle de produits OTC (vendus sans ordonnance) et une libération des prix et des marges pour ces produits.

Cette libération des prix et des marges pourra financer le travail supplémentaire induit par le besoin en conseils qui découlera de ces ventes directes en officine sans pour autant voir s'envoler les prix. Selon les expériences européennes, la liberté des prix se régule automatiquement par le marché et la concurrence.

L'industrie pharmaceutique a un rôle prépondérant à jouer dans le développement d'une « automédication responsable ». Elle doit aider le pharmacien dont les prérogatives vont considérablement s'étoffer. Il devra dispenser plus de conseils et sur plus de produits. Il devra être formé et très régulièrement informé sur les produits et les molécules. Au-delà des conseils dans l'officine, le pharmacien devra aussi pouvoir remettre des documents d'informations à ses clients pour les aider à identifier les symptômes.

Gérer c'est prévoir et au Sud, comme partout, il faut se préparer à l'évolution des comportements et s'adapter. Les pharmaciens en sont conscients et réfléchissent aux propositions qu'il convient de discuter.

Quelle est la position des politiques ? Comment les médecins jugent-ils le développement de l'automédication ? Quelle évolution pour le rôle du pharmacien ? Quel est le sentiment du patient (client) ?

Il faut pouvoir répondre à ces questions pour avancer.

Mais, une chose est sure, pour l'industrie pharmaceutique au travers de leur Division Santé Grand Public, pour les autorités, pour les professionnels de santé, et surtout pour le patient, la discussion est ouverte.

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