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Le pays | Burkina Faso | 21/11/2012 | Lire l'article original
(Correspondance) – Le choléra menace la région de Ziguinchor. Et pour prévenir une épidémie de cette maladie des mains sales qui se développe comme un nénuphar en Guinée Bissau, le préfet de Ziguinchor, Gorgui Mbaye, a convoqué un Comité départemental de développement (Cdd). Une rencontre à laquelle ont pris part Pcr, sous-préfets, Collectif des délégués de quartiers, agents de santé, service régional d’Hygiène et partenaires. Aujourd’hui, plus de deux mille cas ont été signalés dans ce pays. Cette propagation exponentielle est effective à la faveur de l’instabilité politique du pays. En effet, les partenaires au développement de la Guinée-Bissau ont cessé trois quart de leurs activités et les campagnes de prévention et de sensibilisation en ont pris un sacré coup. Conséquences, les populations bissau-guinéennes sont livrées à elles-mêmes. Le péril oro-fécal causé par le germe vibrio-cholera a donc de beaux jours devant lui si les autorités médicales ne prennent pas les devants. À ce sujet, le ministère de la santé du Sénégal a été informé de la situation et des médicaments sont même disponibles au district sanitaire de Ziguinchor pour parer à toute éventualité.
«Tous les aliments soupçonnés d’être souillés sont interdits d’entrer à Ziguinchor»
En rapport avec le service de l’Hygiène et les services officiant à la frontière, désormais il est interdit de faire entrer les aliments susceptibles d’être souillés. Comme l’eau en sachet non industrielle, les cakes fabriqués dans les fours traditionnels en Guinée-Bissau. «Nous sommes en alerte maximum et heureusement pour l’instant aucun cas de choléra n’est encore répertorié dans la région. Nous savons qu’il y a un fort afflux de voyageurs dans les deux sens, mais des dispositions sont prises au niveau de la frontière pour éviter la propagation de l’épidémie», a rassuré le docteur Alassane Moussa Niang, médecin-chef adjoint au district sanitaire de Ziguinchor.
Le spécialiste de la santé a, toutefois, rappelé qu’il n’y a pas encore de vaccin contre le choléra. Mieux, explique-t-il: «Il est interdit de transporter un cholérique à bord d’une ambulance ou tout autre véhicule au risque de souillure. Le malade atteint de choléra est traité sur place, car sur tout son passage il risque de contaminer les personnes qui vont l’approcher. C’est pourquoi, il est mis en quarantaine pendant son traitement. Nous allons nous atteler à la sensibilisation et à la prévention aussi bien au niveau de la frontière que dans des villages avoisinants».
Par ailleurs, il est noté que dans plusieurs villages situés à la frontière, les risques de propagation de la maladie sont réels à cause de l’insécurité. «Il y a des villages isolés dont nous ne pourrons avoir accès, car la sécurité n’étant pas garantie. Nous conseillons aux populations de se laver les mains couramment, de javelliser les aliments et de les cuire à point», concède docteur Niang.
Boubacar SOW
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