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La prospérité | Congo-Kinshasa | 15/01/2014 | Lire l'article original
Renforcer son plaidoyer autour de la proposition de loi sur la santé de la reproduction /Planification familiale, dans le souci de voir cette loi initiée par le Cadre de concertation de la femme congolaise (CAFCO), avec l’appui des Ministère du Genre et de la Santé publique, à travers le programme national de Santé de la Reproduction, être adoptée au Parlement en vue de permettre à la RDC d’adapter sa législation en la matière.
Voilà l’objectif du déjeuner de presse organisé par la coalition pour le repositionnement de la planification familiale en RDC (COREPLAF), le vendredi 3 janvier 2014, à l’Hôtel Soultani, situé dans la commune de la Gombe.
Etaient présents à cette manifestation, les Députes nationaux, les experts en la matière, les différents partenaires, les journalistes ainsi que les représentants du conseil supérieur de l’audiovisuel et de la presse congolaise(Csac).
Parmi les intervenants, l’Honorable Pierre-César Edumba Dumba, Président de la commission socioculturelle de l’Assemblée Nationale, a rassuré l’assistance en disant que cette Proposition de loi sur la santé se trouve déjà à l’assemblée nationale et attend d’être programmée par le bureau, pour un débat général.
Elle sera ensuite remise à la commission socioculturelle, pour analyse approfondie. En en croire l’Honorable César, bientôt cette loi sera à l’ordre du jour à l’assemblé nationale. Il a, par la suite, déclaré que sa commission est prête à accompagner la COREPLAF jusqu’au vote de cette loi.
De son côté, la Présidente du CAFCO, initiatrice de ce projet de loi, Mme Rose Mutombo, estime qu’elle va innover en ce qui concerne des questions d’éthique liées au droit et à la qualité de la vie : l’amélioration des relations interpersonnelles entre l’ homme et la femme en matière de santé de la reproduction, la responsabilisation des pouvoirs publics, de la société civile et des communautés de base, la procréation médicalement assistée, la pénalisation des abus en matière de santé de la reproduction.
Pour Dr Marie-Thérèse Kyungu, Directrice du Programme national de la Santé de la Reproduction (PNSR), le développement de la RDC dépend aussi de sa politique de santé de la reproduction. Si ce problème persiste, le pays ne parviendra pas à atteindre les objectifs du millénaire pour le développement(OMD).
Citant les déterminants des décès évitables chez la femme, elle a noté qu’en 2012 sur 3 360 000 accouchements attendus en RDC, 1 530 080 grossesses n’ont pas été désirées, plusieurs milliers se sont terminées par des avortements clandestins et mortels, plus de 121 000 adolescents ont des grossesses précoces augmentant leur risque de décès ou de fistule obstétricales ainsi que les grossesses trop précoces, trop rapprochées, trop nombreuses et trop tardives « ces grossesses auraient pu être évitées si les femmes avaient accès au service de planification familiale ».
Pour le Directeur du PNSA, M. Mbandu Muamba, il est très nécessaire de renforcer la politique de santé de la Reproduction chez les jeunes. Il a démontré qu’une bonne frange d’adolescents est sexuellement active en RDC et il faut la protéger, au regard de leurs conséquences sur la santé.
22 % des jeunes de 10 à 15 ans ont déjà leurs premiers rapports sexuels ,65 % de 10 -18 ans et 91 % de 10 –25 ans.
Les jeunes sont concernés pour 30 % d’avortements provoqués, 20 % de mortalité maternelle et 7,5 %des ados et jeunes ont déjà une infection sexuellement transmissible.
Il a souligné que la planification familiale a affiche un avantage pour les jeunes d’avoir une scolarité longue ; moins de grossesses, un âge plus avancé pour une première grossesse et donc, moins de décès des filles de 15 -19 ans à cause des complications dues à leur état d’immaturité.
Signalons que cette activité était organisée par le COREPLAF à travers sa composante media, avec l’appui de l’UNFPA, international Rescue comite (IRC) et de l’ONG médecin du monde.
Philomène Mwaluke
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