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Cameroon tribune | Cameroun | 14/01/2014 | Lire l'article original
C’était dans les années 70 », assure-t-il sans autre précision. Depuis les années 90, le dispensaire a été phagocyté par l’Hôpital central. Si la vieille bâtisse, tout comme d’autres pavillons surannés de la formation sanitaire, pouvait parler, l’on en saurait certainement un peu plus sur sa genèse.
Au demeurant, infirmiers, médecins, stagiaires, personnels administratifs et autres spécialistes, personnalités, grands malades… la « vieille dame » en a vu. « En 80 ans, il en est passé du monde dans cet hôpital : c’est indéniable ! Beaucoup, patients et personnels traitants, ne sont plus de ce monde. Ç’ aurait été enrichissant qu’ils nous racontent les tout premiers pas de cet hôpital, surtout quand on connaît le dévouement des gens de cette époque-là », confie une infirmière. Samson B., 74 ans, cadre de banque à la retraite et usager régulier de l’hôpital où il est suivi pour diverses maladies, assure que l’institution a connu ses plus grandes mutations depuis la fin des années 80. « Seul hôpital au plateau technique d’un certain niveau pendant des décennies, il était très sollicité et surexploité. Les lieux étaient connus pour être extrêmement sales. C’était un fouillis sans nom. Pour rencontrer un spécialiste, il fallait se lever tôt. Depuis, les choses ont bien changé », affirme le septuagénaire.
De fait, de nouveaux bâtiments et spécialités ne cessent de voir le jour au sein de l’institution. Il en va de même pour les équipements et les technologies médicales. « L’Hôpital central est une succession d’histoires. Aujourd’hui, il y a un hôpital de jour qui permet la prise en charge des personnes atteintes du VIH/Sida. C’est quelque chose qui n’existait pas avant. Il y a plein de structures comme celle-ci à l’hôpital. Au fur et à mesure que le besoin se fait sentir et selon la disponibilité des moyens, nous essayons d’arrimer l’hôpital à la modernité. Les mutations ici sont quasi permanentes. Ça bouge tout le temps », confie un membre du staff administratif sous anonymat.
Avec les Yaoundéens et les populations environnantes, les relations sont quasi affectives. « Ici, on a guéri plus d’une fois des membres de ma famille. Avec le temps, nous avons vu beaucoup de services se greffer à l’existant pour le bien-être de tous. J’ai noué de bons contacts avec les équipes médicales. Même par téléphone, je bénéficie d’un judicieux conseil de la part d’un pédiatre ou d’un généraliste. Une fois, j’avais un parent accidenté dont la vie ne tenait qu’à un fil. Les médecins qui étaient de repos se sont mobilisés pour lui sauver la vie. C’était extraordinaire ! », témoigne dame Jeannette Amou’ou, enseignante de 45 ans. Depuis 1934 donc, le HCY poursuit son bonhomme de chemin, traînant diverses pathologies dues à son âge avancé. Néanmoins la poursuite de son extension, avec entre autres le Centre national des urgences en construction et ses différentes spécialités, confirme sa position d’hôpital de référence sur la carte sanitaire nationale.
Yvette MBASSI-BIKELE
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