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Avortement au Burkina : des chiffres qui font froid dans le dos

Le Faso | Burkina Faso | 13/02/2014 | Lire l'article original

105 000. C’est le nombre d’avortements survenus au Burkina en 2012, soit 25 femmes enceintes pour 1000 (15-49 ans). La faute à des grossesses non désirées. Cette pratique est particulièrement répandue chez les femmes jeunes, célibataires et généralement bien instruites. En zone urbaine, la situation est plus inquiétante avec 44 pour 1000, contre 22 pour 1000 en milieu rural. 72% des femmes ayant avorté ont eu recours à un praticien traditionnel ou l’ont fait elles-mêmes.

43% des femmes ayant eu recours à cette pratique à risque ont eu des complications… Ces données proviennent d’une étude menée par l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l’Université de Ouagadougou, en partenariat avec Guttmacher Institute. Le rapport a été rendu public ce 12 février 2014 à Ouagadougou.

La situation des avortements est assez préoccupante au Burkina. D’autant plus que la majorité de ces interruptions de grossesses sont pratiquées dans la clandestinité et, donc, dans des conditions à risque qui mettent en danger la santé et la vie des femmes. Il était donc important, voire urgent de disposer de données fiables sur le phénomène afin de définir prendre les dispositions idoines pour préserver leur santé. C’est désormais chose faite.

Ce rapport de 40 pages intitulé « « Grossesses non intentionnelles et avortements au Burkina Faso : causes et perspectives » parait une mine d’informations. Pour le réaliser, l’équipe de recherche s’est basée en grande partie sur quatre sources : trois enquêtes conduites en 2009 par l’ISSP et Guttmacher Institute, deux de ces enquêtes ont été utilisées pour générer des estimations de l’ampleur de la pratique de l’avortement au Burkina ; la 3e est une enquête représentative à l’échelle nationale qui s’est déroulée en 2009 au niveau des communautés pour collecter des données sur les expériences des femmes vis-à-vis de l’avortement. Sans oublier que les chercheurs ont fait recours aux données des enquêtes démographiques de santé (EDS) du Burkina entre 1993 et 2010. Toute chose qui a permis de faire des estimations suffisamment fiables.

Recours aux praticiens sans formation médicale

L’équipe de recherche a établi que le statut socio-économique d’une femme détermine largement le type de praticien auquel elle a recours pour avorter. Ainsi, 72% des femmes ayant avorté ont eu recours à un praticien traditionnel sans formation médicale ou qui tente de mettre fin à leur grossesse par elles-mêmes en utilisant des méthodes dangereuses telles que les potions, de fortes doses de médicaments ou des produits contenant de l’eau de javel ou d’autres produits de lessive… Le contraste avec les femmes aisées vivant en ville est saisissant : 74% d’entre elles ont recours à du personnel médical qualifié.

Et les complications sont fonction des types de méthodes utilisées. 46% des femmes pauvres en milieu rural ont subi des complications et 41% de ces complications sont restées sans traitement. Pendant ce temps, les femmes non pauvres en milieu urbain ne sont que 23% à subir des complications et plus de 90% de ces complications ont reçu les soins médicaux nécessaires.

Mais, si les femmes rurales sont plus enclines à subir des complications, elles sont moins susceptibles d’avoir recours à l’avortement. En zone rurale, le taux global d’avortement est de 22 pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans, alors qu’en zone urbaine, ce taux est de 34 pour 1000. Pire, le recours à l’avortement est plus répandu parmi les femmes vivant en ville qui sont jeunes, non mariées et qui ont achevé le cycle scolaire secondaire.

Indépendamment de leur lieu de résidence, toutes celles ayant pratiqué l’avortement donnent la : « elles se retrouvent face à une grossesse non intentionnelle ».

32% de grossesses sont non voulues au Burkina

Le constat général est tout aussi inquiétant. Selon ce rapport, 32% de toutes les grossesses au Burkina sont non intentionnelles (survenues à un moment, soit complètement non désirées). Et, 1/3 de ces grossesses se terminent par un avortement. On l’aura donc compris, le niveau élevé de grossesses non intentionnelles est une conséquence du faible niveau d’utilisation des méthodes contraceptives. Seulement 15% des femmes mariées burkinabè utilisent une méthode moderne de contraception. Chez les jeunes filles non mariées mais sexuellement actives, 40% ont un besoin de contraception non-satisfait.

C’est donc dire que les programmes de planification familiale ont besoin d’être renforcés afin que toutes les femmes puissent plus facilement planifier la survenue et l’espacement de leurs grossesses. Cela réduira les grossesses non désirées, et par ricochet le besoin d’avorter.

L’étude recommande également que des efforts soient faits pour promouvoir la connaissance des lois burkinabè auprès des femmes, des communautés et des professionnels de santé afin que les femmes burkinabè éligibles à un avortement légal puissent effectivement avoir accès à des services adaptés. Car, l’avortement au Burkina est légal pour sauver la vie ou protéger la santé des femmes ou encore en cas de viol, d’inceste et de malformation fœtale. Cependant, la loi est peu connue.

Moussa Diallo

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