Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
L'Express | Maurice | 27/12/2006 | Lire l'article original
C’est à l’initiative des cardiologues mauriciens que cette technologie sera accessible dans le privé. Et pour bénéficier de cette technique, il faudra débourser quelque Rs 10 000.
Une angiographie dans le privé coûte quelque Rs 30 000. Elle permet l’exploration des artères coronaires mais avec des limites. Limites que surmontera le CT-Scan 64 slice en permettant une exploration “non invasive” des vaisseaux sanguins.
Le directeur Cardiac Catherization du Lab and Interventional Research du sud des Etats-Unis, Peter Fail soutient dans une revue médicale que l’avantage clinique de cette technique permet de détecter une artère avant qu’elle ne soit bouchée à 50 %. Ce que l’angiographie actuelle ne permet pas de détecter.
“Une avancée très importante”
“Cela permettra d’éviter d’autres complications cardiaques car il y aura un traitement précoce. C’est une avancée très importante”, insiste le Dr Oomar Uteem, un des ardents défenseurs de cette technologie. Ce dernier ajoute qu’il en sera de même pour des examens de suivi pour ceux qui ont eu à se faire poser un stent – un minuscule tube en métal placé dans les artères bouchées pour les garder ouvertes – qui se retrouve à nouveau bouché.
Un des spécialistes de la question, Ron Pesthock, d’un centre à Dallas, soutient que cette technologie peut même identifier des patients à risque et prévenir des problèmes chez ceux qui ne présentent pas de symptômes avant une attaque fatale ou une première alerte cardiaque.
Du coup, pour Oomar Uteem, “l’angiographie est dépassée. Pas l’angioplastie, qui est une dilatation du vaisseau qui peut être pratiquée dans la partie rétrécie de l’artère. Cette technologie, qui existe depuis deux ans, arrive assez rapidement chez nous.”
Cependant, un autre cardiologue Mamode Yearoo, veut, lui, prévenir les Mauriciens. “Nous savons qu’il y a beaucoup de Mauriciens qui ont eu recours à cette technologie en Inde ou ailleurs, ces temps-ci. C’est certes un examen important qui peut être fait dans des cas litigieux. Mais pas à tout bout de champ comme c’est la pratique actuelle. Maintenant que cet examen sera disponible à Maurice, il ne faut pas donner une indication surdimensionnée à cet examen.”
Prévenir les facteurs de risque
Il est d’avis que “même si c’est un examen bien moins risqué que l’angiographie, qui reste le golden standard des examens des artères coronaires, il comprend quand même des risques. L’utilisation plus importante d’iode pour cet examen que celui utilisé pour l’angiographie, et la dose plus importante de radiation sont un risque”.
Mamode Yearoo est aussi d’avis que cet examen doit être effectué seulement sur des patients présentant des symptômes de maladies cardio-vasculaires : “La tendance est qu’on va vérifier l’état de nos artères. Une fois qu’on a découvert un certain nombre de choses sur une personne en bonne santé, que fait-on ? Ce n’est pas dit qu’en le traitant, vous allez vivre plus longtemps. Il faut davantage prévenir les facteurs de risque.” Il ajoute que même si cette technologie permet de détecter une artère avant qu’elle ne soit bouchée à 50 %, une artère bouchée à 10 %, prévient le cardiologue, peut aussi provoquer un infarctus.
Jane L. O’NEILL
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux