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L'Express | Maurice | 02/01/2007 | Lire l'article original
Le professeur Kalangos, chirurgien cardiaque pédiatrique, et son équipe de cardiologues, d’anesthésistes et d’infirmiers spécialisés opéraient bénévolement les enfants atteints de malformation cardiaque. Et Maurice ne dispose pas de chirurgien cardiaque pédiatrique.
Sommité suisse en chirurgie cardiaque infantile, le professeur Kalangos qui opérait surtout les cas les plus difficiles a mis fin à sa collaboration avec Maurice à la suite d’une campagne de dénigrement menée contre lui dans la presse et par voie de lettres anonymes.
Une lettre anonyme, appuyée par une déclaration anonyme d’un haut cadre du ministère de la Santé, avait été publiée dans certains journaux sans aucune vérification. Le professeur avait été accusé d’avoir non seulement mal opéré, mais aussi d’avoir négligé un jeune opéré et d’avoir pris l’avion le lendemain de l’opération. Or, le professeur avait passé la nuit au chevet du jeune opéré dont le coeur refusait de repartir après une opération très délicate. L’enfant est mort vers 9 heures alors que le professeur était toujours présent.
On estime que cette lettre, et bien d’autres qui ont suivi, sont l’oeuvre d’un médecin qui a déjà travaillé au centre. Il serait victime de troubles psychiatriques et aurait fait affranchir des lettres de la Grande-Bretagne et d’Allemagne pour porter de graves accusations contre les responsables du centre de cardiologie.
Rs 300 000 pour une opération à l’étranger
Or, ces allégations de négligence médicale ont considérablement bouleversé le professeur Kalangos. Il poursuit en cour les journaux qui ont publié la lettre anonyme qui met en cause sa compétence et son dévouement de médecin.
En attendant, les parents des enfants qui devaient être opérés ont été bercés d’espoir par une récente déclaration de Siv Potaya, chairman du centre de cardiologie. Il a affirmé dans un journal qu’il avait rencontré le professeur Kalangos en Suisse et que ce dernier était revenu sur sa décision et aurait accepté d’opérer les enfants ce mois-ci. Or, jusqu’ici, tout indique que le professeur suisse maintient son boycott.
Interrogé, Siv Potaya a déclaré qu’il a fait son travail et que c’est l’executive director du centre de cardiologie, Siven Poonoosamy, qui doit faire parvenir un calendrier de travail au professeur Kalangos pour qu’il vienne à Maurice. “J’ai fait mon travail, l’administration ce n’est pas moi”, a-t-il précisé.
Subir une telle opération à l’étranger coûterait environ Rs 300 000 par enfant. A Maurice, il ne coûtait que Rs 50 000 car le professeur Kalongos offrait également des équipements et des consommables nécessaires aux opérations qu’il effectuait avec son équipe. Ces équipements étaient évalués à environ Rs 800 000 pour chacune de ses visites.
Le professeur Kalangos et son équipe avaient commencé la formation d’une équipe mauricienne pour prendre en charge ces types d’opération. Il avait octroyé des bourses à un cardiologue, un anesthésiste et un infirmier mauriciens.
Raj JUGERNAUTH
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