Le chemin est encore long pour atteindre la sécurité sanitaire alimentaire. Le manque de moyens financiers et de ressources humaines sont des handicaps. Les données restent fragmentaires mais sont suffisantes pour apprécier le niveau de la sécurité sanitaire alimentaire. Aussi en 2014, selon les données présentées par le Comité national Codex Alimentarius, hier lors de la célébration de la journée mondiale de la Santé à Analakely, Madagascar a été notifié par l’Union Européenne pour avoir exporté vers l’Italie 23,5 tonnes de haricots secs contaminés par des pesticides, dont la cyperméthrine, et dont la teneur est dix fois supérieure aux limites maximales de résidus. La Teneur des Pesticides comme le Dithiothréitol (DTT) des autres produits agricoles tels les tomates ou les brèdes, reste toutefois méconnu.

Les pesticides provoquent pourtant des maux de tête, de troubles de la vue, des crispations des muscles ou des sensations d’étouffement. En 2013, la section Santé mentale de l’Etablissement Universitaire de Soin et de Santé Publique d’Anala­kely (EUSSPA), ex-Institut d’hygiène sociale, a identifié trois cent personnes infectées par la maladie de la cysticercose.

En 2014, le département d’enseignement des sciences et de médecine vétérinaire a tiré la sonnette d’alarme sur la viande infectée par la peste porcine, ou la cysticercose ou les truies engraissées par injection de produits contraceptifs, ou la viande de bœuf contaminée par la fièvre de la vallée du Rift ou la volaille infectée par la maladie de Newcastle. Le danger ne s’arrête pas au niveau de la production.

Laxismes

L’Agence de contrôle de la sécurité sanitaire et de la qualité des denrées alimentaires a enregistré, l’année dernière, neuf cent soixante six cas d’intoxications alimentaires ayant causé quinze décès. « En 2014, cinq cent quatre vingt mille quarante six personnes ont été infectées par la diarrhée dont vingt deux mille cent soixante et un ont été victimes de déshydratation », a ajouté le professeur Mamy Lalatiana Andria­manarivo, ministre de la Santé publique.

La déclaration reste pourtant timide, hier, lors de la célébration de la journée mondiale de la santé portant sur le thème de « La sécurité sanitaire alimentaires » face à cette situation. « L’objectif de cette célébration est de consolider la sensibilisation des gens depuis l’agriculteur jusqu’au consommateur en passant par le cuisinier afin de respecter les normes requises comme la propreté, la conservation des aliments, la cuisson des aliments et l’utilisation de l’eau décontaminée », a lancé le ministre de la Santé publique. L’un des premiers responsables de la sécurité alimentaire au sein du Bureau municipal d’hygiène de la Commune urbaine d’Antananarivo ne souhaitait même pas faire de commentaire sur le suivi des normes et les mesures à prendre face à la prolifération des gargotes dans la plupart des quartiers.

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