Le comité d’éradication mondiale de la polio introduira à Madagascar, le vaccin inactivé, en mai. Le financement durable de la vaccination reste inexistant. Halte à la recrudescence du poliovirus ! Le comité d’éradication mondiale de la polio prévoit d’introduire à Madagascar le Vaccin Antipoliomyélitique Inactivé (VPI). Cette immunisation fera son entrée officielle durant la semaine de santé mère-enfant, combinée avec la semaine africaine de la vaccination du 11 au 15 mai, d’après le communiqué du Conseil du Gouvernement de mardi.

Les enfants de moins d’un an, estimés au nombre de huit cent mille, sur tout le territoire, seront les cibles de la vaccination. « Ce nouveau vaccin est injecté à la face antérieure de la cuisse des enfants de moins d’un an. Pour cette première, ce sont les enfants ayant effectué le vaccin DTC3 qui en bénéficieront », lance le docteur Marius Rakoto­manga, chef de service de vaccination auprès du ministère de la Santé Publique.

Le vaccin antipoliomyélitique inactivé peut présenter des effets indésirables quelques jours après son injection. Sur Internet, les médecins citent, entre autres, une légère douleur, une tuméfaction et des rougeurs à l’endroit d’injection du vaccin.

Dépendance

En tout cas, le chef de service de vaccination est confiant que ce vaccin mettra les enfants à l’abri du poliovirus qui a fait des victimes dans les localités d’Analalava et de Nosy Varika, dernièrement.
Néanmoins, l’introduction du VPI dans le calendrier de vaccination de routine ne se fera pas dans l’immédiat, mais de manière progressive. Une source auprès du service de la vaccination indique que c’est l’Alliance Mondiale pour les Vaccins et l’Immunisation (Gavi) qui prend en charge l’introduction du VPI à Madagascar.

D’après le programme élargi de la vaccination, mené par la Direction de la santé de l’enfant de la mère et de la reproduction au sein du ministère de la Santé Publique, le coût de la vaccination d’un enfant s’élève à 6,30 USD, soit 18 156 ariary. À Madagascar, les activités de vaccination sont toujours dépendantes de l’extérieur.

D’après un document de plaidoyer pour un financement durable de la vaccination qui est en cours d’élaboration, les bailleurs de fonds vont se retirer progressivement du financement des activités de vaccination à partir de cette année. Alors que le budget de l’État alloué à la vaccination reste insuffisant.

Le document vise ainsi à mettre en place un Fonds National pour la Vaccination et à inciter l’État à augmenter sa part de financement dans la vaccination, comme le suggère la déclaration d’Abuja.

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