L’évaluation de la situation nutritionnelle est d’une importance capitale pour notre pays. C’est pourquoi depuis 2011, l’Institut National de la STATistique (INSTAT) et la direction nationale de la santé procèdent régulièrement à cette tâche, afin de disposer d’indicateurs fiables, avec l’appui de leurs partenaires que sont l’UNICEF, le PAM, l’OMS et la FAO.

Ce travail scientifique d’évaluation recommande d’envoyer sur le terrain, dans chacune des régions, des équipes compétentes d’enquêteurs. Ces derniers doivent recevoir une formation adéquate à la méthode utilisée qu’est le SMART. Cette méthodologie standardisée à travers le monde entier prend en compte cinq éléments : significatif, mesurable, activable, avec un responsable, et temporellement défini, d’où son sigle. Elle vise à permettre la réalisation de l’objectif et à donner la mesure de son avancement.

La cinquième édition de l’enquête nutritionnelle de type SMART a pour objectif de « mieux évaluer la situation nutritionnelle des enfants âgés de 0 à 59 mois et des femmes âgées de 15 à 49 ans au Mali, pour contribuer à une meilleure prise en charge de la problématique nutritionnelle », a indiqué Arouna Koné, le directeur adjoint de l’INSTAT, lors de l’ouverture, la semaine dernière d’une session de formation au Centre du secteur privé à l’ACI 2000. La formation s’étend sur deux semaines.

L’Institut national de la statistique et la direction nationale de la santé mettent un point d’honneur à inculquer aux enquêteurs SMART 2015 les différentes techniques et autres concepts de cette méthodologie d’enquête nutritionnelle. 63 enquêteurs (hommes et femmes) venus du district de Bamako et de toutes les régions, à l’exception de celle de Kidal, prennent part à cette session.

Les résultats des précédentes éditions constituent une référence en la matière dans notre pays. C’est fort de constat que l’INSTAT et ses partenaires – la direction nationale de santé, l’OMS, l’UNICEF et le PAM – entendent former les participants à cette méthodologie garante d’une prise en charge précise des problématiques nutritionnelles.

Cet élément est capital pour l’INSTAT et ses partenaires. « Vous constituez un maillon important de cette opération », a ainsi souligné le directeur adjoint de l’INSTAT. A ce titre, Arouna Koné a invité les participants « à être comme par le passé, attentifs, assidus et participatifs, durant les séances de formation sur les différents concepts, et techniques qui vous seront développés par les facilitateurs, afin de les assimiler correctement ».
La formation mettra un accent particulier sur la collecte de l’âge, la malnutrition et les indices nutritionnels et l’identification des ménages.

Y. DOUMBIA

Lire l'article original