Une centaine d’enfants meurent dans le sud de la Grande Ile depuis quelques mois. Cependant, les résultats de l’enquête nationale de suivi des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) indiquent que 22% de la des enfants de moins de cinq ans meurent chaque année à cause de la diarrhée. Et les régions Androy, Anosy et Atsimo Andrefana sont les plus touchées par cette maladie, avec un taux à 14,43%. Pire encore, à cause de l’impureté de l’eau et du manque d’assainissement, environ 10.400 Malgaches, notamment 6.900 enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année de diarrhée.

Cette situation nuit à l’économie de la Grande Ile. Il y a un poids économique très lourd relatif à ces pertes humaines. Selon les informations recueillies, on note une perte de 0,8 millions d’euros chaque année à cause des pertes de productivité pendant la maladie ou l’accès aux soins de santé. Il s’agit ici du temps où l les parents sont absents du travail au moment ou l’enfant est malade dont absent de l’école à cause de la diarrhée, du temps passé à se faire soigner au centre de santé ou à l’hôpital, et celui passé à s’occuper des enfants de moins de 5 ans souffrant de la diarrhée ou d’autres maladies attribuables à un mauvais assainissement.

Et ce n’est pas tout, car près de 9 millions d’euros sont dépensés chaque année en soins de santé. Toutes les maladies diarrhéiques constituent la cause principale de morbidité. Les coûts associés à la recherche de soins de santé incluent la consultation, les médicaments, le transport et dans certains cas, l’hospitalisation ; ce qui est un fardeau sur les dépenses des ménages et du gouvernement.

Bref, à Madagascar, l’eau souillée et les aliments contaminés constituent les principales causes de la diarrhée. Une tendance croissante du nombre de cas est constatée. La prévention, œuvre de longue haleine dans les conditions du pays repose sur l’amélioration du régime alimentaire des jeunes enfants carencées en protide, le contrôle des aliments, l’assainissement et l’éducation de la population.

Dans les pays en développement ou PED, le cercle vicieux de la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la malnutrition et les maladies infectieuses aggravent le fléau. De plus, le climat et les conditions socio-économiques favorisent le développement des diarrhées chez les enfants de moins de 5 ans.

Faut-il rappeler que face à cette menace, Madagascar a été l’un des premiers pays à appliquer les recommandations de la Déclaration commune de l’OMS et de l’UNICEF en 2004 sur le traitement des diarrhées ? Le pays a révisé la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant et a introduit la solution de réhydratation orale à osmolarité réduite et le zinc pour le traitement des diarrhées simples.

R.Volatsara

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