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La prospérité | Congo-Kinshasa | 25/05/2015 | Lire l'article original
A l’occasion de la Journée Mondiale de l’élimination de la fistule obstétricale, deux ONGs ont reçu des matériels de réinsertion des mains de M. Keita Ohashi, Représentant-pays adjoint du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). C’était le samedi 23 mai dernier, à l’Institut National de l’Enseignement Professionnel des Sciences de Santé (INEPSS) à Kinshasa. Dans une déclaration de la Représentante-pays qu’il a lue, il n’y aura pas de développement durable tant que des milliers de femmes vivent dans l’exclusion et le non-respect de la dignité humaine. Ce, étant entendu que, l’éradication de la fistule obstétricale est une priorité commune pour laquelle cette structure des Nations Unies reste engagée et déterminée jusqu’à la réalisation de l’objectif.
« Eliminer la fistule, restaurer la dignité des femmes », est le thème choisi pour la Journée Mondiale de l’élimination de la fistule obstétricale cette année. En RD. Congo, cette célébration était organisée par le Ministère de la Santé Publique, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la Population. A en croire Keita Ohashi, qui s’exprimait au nom de la Représentante-pays en RDC, les femmes et les filles atteintes d’une fistule comptent parmi les êtres les plus marginalisés et négligés. Et, la persistance de la fistule illustre durement des graves inégalités et le déni des droits et de la dignité. D’ailleurs, dans des nombreuses communautés, elles sont considérées comme impures et mises en marge de la société. Ce qui justifie leur isolement en silence. L’un des aspects tragiques, est qu’elle survient fréquemment chez les adolescentes, qui sont plus à risque de complications à l’accouchement et ont généralement un accès limité aux services de santé.
Cependant, le thème choisi cette année revêt d’une importance cruciale, alors que les OMD approchent de leur terme et que le monde met en forme un nouveau programme pour le développement. En effet, la campagne mondiale pour éliminer les fistules, lancée en 2003 et vers 2006 en RDC par le FNUAP et ses partenaires a catalysé les progrès vers son élimination et le soutien aux survivantes au moyen de la stratégie à trois axes, dont la prévention, le traitement et la réinsertion sociale. D’où, la subvention de 5800 opérations pour les femmes et les filles dans le besoin en RDC, et les partenaires de la campagne ont permis à un bien plus grand nombre de recevoir un traitement.
Statistiques
Toutefois, le monde comprend plus de deux millions de femmes qui en sont victimes, parmi lesquelles plus de ¾ vivent en Afrique Subsaharienne. A cet effet, le FNUAP estime que l’incidence annuelle en RDC est d’environ une quarantaine de milliers de nouveaux cas, suite à des accouchements difficiles. Etant donné une affection curable, il précise qu’elle peut être prévenue. Aussi, réitère-t-elle son engagement dans la poursuite de son œuvre pour consolider les résultats obtenus en matière de santé de la Reproduction. C’est pourquoi, les membres des associations professionnelles médicales et paramédicales, des Organisations de la Société Civile du pays, doivent démontrer par leur investissement personnel et collectif dans ce programme d’élimination de cette pathologie pour la vaincre.
Une question de Santé
Ayant lancé solennellement cette journée, le Secrétaire Général adjoint à la Santé, a signifié que la fistule obstétricale est une question de la santé de mère et nouveau-né, qui demeure encore préoccupante en RDC. Car, toutes les deux heures, deux femmes meurent encore d’accouchement. . C’est ce qui explique que le problème est encore entier. Malgré l’existence des stratégies en faveur de la mesure de fistule uro-génitale, seulement 4 % sont prises en charge et nombreuses d’entre-elles ne sont pas réinsérées dans la société.
Par ailleurs, les acteurs favorisant cette maladie sont notamment, le mariage précoce, l’inaccessibilité aux Consultations Prénatales et le retard au recours dans les structures sanitaires. ‘’C’est cela, l’une des conséquences, morbides désastreuses de l’accouchement’’, a-t-il déclaré.
De ce fait, le Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR) avait mis en place une stratégie nationale de prise en charge holistique en 2006, qui mérite d’être actualisé. Cela, vu que malgré les efforts, bon nombre de défis sont encore à relever.
Evolution de la maladie
Réagissant au nom de l’Hôpital Saint Joseph, Dr. Dolores Nembuzu, Chirurgienne de son état explique que l’évolution de cette maladie est fondamentalement statique. Et, le problème risque de durer longtemps, vu qu’il n’existe pas encore des centres de récupération. Mais, au-delà de la réparation, il faut investir dans la formation des professionnels de santé correctement pour faire face aux malades.
Judith Asina
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