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Madagascar : Insuffisance rénale - Une maladie détectée en phase terminale

L'express de Madagascar | Madagascar | 22/05/2015 | Lire l'article original

Jusqu'à maintenant, seuls 5% des malades souffrant du rein suivent une cure de dialyse dans la capitale, tandis que la transplantation ne peut se faire qu'à l'étranger. Mais la situation changera bientôt. Une maladie trompeuse. Les symptômes de l'insuffisance rénale chronique ne sont visibles que lorsque la maladie est à un stade avancé, en « phase 5 ». Le Pr Lova Randriamanantsoa, un spécialiste dans le domaine, en cite quelques-uns : l'hypertension, des crampes et des envies incessantes d'uriner qui réveillent en pleine nuit, l'anémie, une fatigue permanente accompagnée d'une faiblesse persistante. L'apparition de l'un ou plusieurs de ces symptômes nécessite les grands moyens.

En général, l'insuffisance rénale chronique se voit sur des personnes qui souffrent de calcul, ou sont diabétiques, ou encore ont une faible immunité. Elle est aussi due à une maladie infectieuse ou parasitaire, comme la bilharziose ou l'hépatite, toutes deux étant spécifiques à la Grande île.

Les spécialistes précisent que l'évolution de l'insuffisance rénale chronique passe par cinq étapes et ce n'est qu'à la phase terminale, quand les symptômes apparaissent, que les malades se précipitent vers les grands hôpitaux, publics ou privés, d'Antananarivo. Jusqu'à ce jour, seule la dialyse y est pratiquée car le traitement de suppléance ne peut se faire qu'à l'étranger, greffe du rein qui s'avère indispensable à cause du retard des premiers soins.

Réforme sanitaire

La prévention est cependant possible par le traitement de l'hypertension « en provoquant un état d'esprit serein », un régime sans sel, des activités physiques accompagnées de médicaments prescrits par le médecin. Il est également recommandé de se plier aux directives médicales concernant le diabète, de faire des analyses périodiques pour détecter la bilharziose et l'hépatite afin de les traiter à temps, et surtout d'éviter de faire de l'automédication.

Plus simplement, pour préserver l'état des reins, il faut boire beaucoup d'eau, équilibrer le régime alimentaire en évitant l'abus de sucre, de sel, de produits contenant du bicarbonate et de graisse, autant d'aliments qui favorisent la prise de poids. En contrepartie, il ne faut pas lésiner sur les fruits et les légumes.

L'évolution de l'insuffisance rénale chronique dépend surtout de la constitution physique du patient, résument les médecins. C'est pourquoi, chez un hypertendu qui a une activité physique, son évolution est beaucoup plus lente que chez un autre qui bouge peu.

L'hôpital d'Anosiala-Ambohidratrimo en quelques chiffres

Le nouveau bâtiment d'Anosiala Ambohidratrimo est le fruit de la coopération entre les gouvernements chinois et malgache et sa construction a débuté en 2013. L'hôpital comporte quatre bâtiments qui abritent des bureaux administratifs et différentes salles de soins. Hormis les consultations générales, quatre sections majeures et une dizaine de spécialités seront fonctionnelles dès son ouverture prévue pour bientôt.

La dialyse, un luxe pour tous

Actuellement, seuls moins de cent-cinquante malades suivent une cure de dialyse dans les grands hôpitaux publics et privés d'Antananarivo. Ce nombre ne représente que 5% de ceux qui ont de graves problèmes rénaux. « Peu de gens peuvent se permettre de faire une dialyse, à cause de son coût très élevé », reconnaît un médecin. En moyenne, un malade doit payer trois millions d'ariary par semaine pour suivre une cure, alors que c'est un traitement à vie.

D'autres difficultés surgissent aussi et freinent la possibilité pour un grand nombre de patients à se faire traiter. Outre le manque de matériel, les six lits équipés de l'hôpital d'Ampefiloha sont, par exemple, occupés par douze malades ponctuels, qui sont à la charge d'une association étrangère. Et seul un malade en situation d'urgence, peut profiter du septième lit laissé libre. Le matériel des hôpitaux publics est également vieux, même s'il peut encore servir.

Enfin, la dialyse exige du temps. Il faut quatre heures de temps par jour, trois jours par semaine, pour l'effectuer.

Une tendance à la hausse des malades en phase 5

Le service de réanimation néphrologique du Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona, à Ampefiloha, constate une tendance à la hausse du nombre de malades atteints d'une insuffisance rénale en phase terminale. « Auparavant, seul un nouveau malade dans ce cas est enregistré chaque semaine. À l'heure actuelle, ce chiffre est passé à deux ou trois patients par semaine. Ce fait n'explique pas toutefois que toutes les personnes malades sont recensées. On peut tout simplement en déduire que plus de gens connaissent ce service de soins et viennent consulter et se faire traiter », explique un médecin de ce service.

Aucune enquête n'a été réalisée, jusqu'à présent, pour déterminer le chiffre exact des patients. L'on estime seulement de sept à dix mille les personnes atteintes d'insuffisance rénale chronique sur les vingt-deux millions de Malgaches et les hommes seraient les plus nombreux.

À Madagascar, les personnes atteintes sont relativement jeunes, avec une moyenne d'âge de 30 à 50 ans, si dans les pays européens, elles sont plus âgées. Les maladies infectieuses et parasitaires en seraient une raison.

De nouveaux néphrologues en vue

Les services de soins pour traiter l'insuffisance rénale chronique sont tous concentrés à Antananarivo. Même les autres anciens chefs-lieux de province n'en disposent pas. Ce qui pénalise la majorité de la population malgache. Dans la capitale, les centres hospitaliers universitaires Joseph Ravoahangy-Andrianavalona d'Ampefiloha et Joseph Raseta de Befelatanana, celui de Soavinandriana, la Polyclinique d'Ilafy, le centre Funhece à Ambondrona, sont les établissements qui traitent cette maladie presque incurable.

Une déconcentration des médecins est maintenant en vue car les cinq spécialistes du traitement de la maladie des reins à Madagascar ne travailleront plus seuls, d'ici quelques mois. Notre pays forme ses premiers spécialistes en néphrologie, qui sont actuellement en deuxième année et seront opérationnels en 2017.

L'hôpital d'Ampefiloha envisage aussi d'élargir ses locaux de traitement, en ajoutant notamment un étage au bâtiment du service de réanimation néphrologique.

Volana Rakotoharimanana

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