Les méthodes contraceptives évoluent à Madagascar. Mais dans certains cas, leur existence pourrait conduire à des pratiques pouvant détruire les jeunes,... la prostitution. Avoir recours à la planification familiale pourrait aider les jeunes malgaches vulnérables à lutter contre la grossesse précoce et les infections sexuellement transmissibles. Car à Madagascar, plus d’un tiers des filles de moins de 18 ans sont déjà mères. Et plus d’un tiers des décès maternels concernent les adolescents. C’est selon des données recueillies auprès d’un centre de service de santé reproductive et de planification familiale.

Alors, utiliser des méthodes contraceptives éviterait aux jeunes malgaches vulnérables en matière de santé reproductive, divers problèmes pouvant compromettre leur avenir. D’autant plus que de nos jours, différents types de contraception existent, dont les plus habituels : les préservatifs, les pilules, les injectables, etc. Mais également, il y en a qui sont faits pour ceux qui veulent la longue durée, tels que les dispositifs intra-utérins (DIU), ainsi que les différents implants hormonaux. Si les jeunes sont actuellement incités à avoir recours à ces méthodes... c’est surtout pour que la grossesse soit désirée.

Prostitution. Toutefois, il faut souligner que la contraception laisse également le champ libre à la prostitution des jeunes. Un reportage réalisé dans la partie Sud-Ouest de la Grande Ile l’a d’ailleurs déjà montré. Selon ce film documentaire, les jeunes malgaches, généralement des filles à bas âge issues de familles pauvres, ont recours aux méthodes contraceptives pour pouvoir devenir des travailleurs de sexe expérimentés. Certes, cela leur aiderait surtout à lutter contre toutes sortes de complications liées à la grossesse précoce. Mais il faudrait en même temps ajouter que dans certains endroits, comme les régions côtières, la contraception favorise la prolifération de la prostitution sous toutes ses formes.

Projet 411. Etant donné que jusqu’ici, seulement 14% des jeunes utilisent la contraception, un projet mis en œuvre par Marie Stopes Madagascar, financé par l’USAID, permet aux jeunes de moins de 20 ans d’échapper surtout à la grossesse non désirée. Il leur suffit alors d’appeler gratuitement le 411 (valable chez les 3 opérateurs téléphoniques), et ils pourront bénéficier d’un conseil sur la planification familiale, et en même temps, avoir un coupon électronique via le call-center. Avec quoi, ils pourront bénéficier d’un accès aux services de santé qui leur seront indiqués. C’est innovant !

Arnaud R.

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