De passage à Conakry en Guinée la semaine dernière, le président équato-guinéen, Téodoro Obiang N’Guéma, a annoncé que son pays organisera en juillet prochain une conférence consacrée à la lutte contre Ebola.

Cette grande conférence permettra aux participants de se pencher sur les mécanismes de relance économique dans les pays affectés. De ce point de vue, le fait qu’elle se tienne en Guinée équatoriale et qu’elle soit à l’initiative du président Téodoro Obiang N’Guéma, est un aspect d’importance stratégique, note le site guinéen Djely.com. Mais pour Malabo, c’est avant tout un geste de reconnaissance : « Nous manquions de cadres. Et c'est la Guinée-Conakry qui nous a envoyé les premiers cadres pour former les Equato-Guinéens d'alors », a confié Obiang N’Guéma.

Dans la foulée de cette visite de travail, le président Obiang a fait savoir que son gouvernement débloquera 550 mille dollars en vue de financer les programmes de lutte anti-Ebola. « Dès lors qu'un pays africain a un problème, tous les autres pays doivent lui exprimer leur solidarité », a déclaré à la presse le président Obiang.

Cette conférence annoncée vise par ailleurs à « collecter des fonds en faveur de la Guinée », l’un des trois pays durement affectés par l’épidémie. La lutte contre la fièvre hémorragique Ebola continue de mobiliser la communauté internationale. L’annonce de la conférence anti-Ebola à Malabo intervient alors qu’une rencontre similaire est prévue pour le 10 juillet prochain à New York. D’après le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, la rencontre internationale des donateurs du 10 juillet, consistera en effet à "répondre aux besoins des trois pays voisins les plus touchés par l'épidémie en Afrique de l'Ouest : la Guinée, la Sierra Leone, et le Liberia".

Selon un récent bilan de l’Organisation mondiale de la santé, au moins 27 341 cas pour 11 184 décès dus à cette épidémie principalement dans les trois pays cités. Selon l'organisation, ce bilan serait nettement sous-évalué.

Fiacre Kombo

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