Bonne nouvelle pour les malades. Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point G s’est doté de la première Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) de notre pays. La longue attente de la mise en service de cet équipement de pointe prendra bientôt fin. Les indicateurs incitent à l’optimisme, même pour des usagers qui désespéraient de ne plus voir notre pays disposer d’au moins une IRM, cet équipement ultramoderne qui permet d’affiner les diagnostics.

Acquise par l’hôpital du Point G sur budget d’Etat et fournie par Cissé technologie (CTEC), une entreprise de vente de matériel médical, l’IRM sera bientôt mise en service pour renforcer les capacités de diagnostic du Point G.

Les premiers essais ont eu lieu il y a une semaine et quelques patients ont même eu la chance de passer des examens réels. Une équipe de formateurs dépêchée à Bamako par le fournisseur s’est employée à inculquer les notions essentielles à nos spécialistes et manipulateurs de l’équipement ultramoderne. Après cette première phase, le Pr Siaka Sidibé, chef du service d’imagerie médicale et de médecine nucléaire et un technicien devraient partir cette semaine en Belgique pour la deuxième phase de la formation, conformément au cahier de charges. Il convient de noter qu’avec la toute première IRM disponible dans notre pays, le Point G boxera désormais un cran au dessus des autres établissements hospitaliers, en matière de diagnostic très pointus.

Pour le directeur général de l’établissement, Mamady Sissoko, les choses se mettent progressivement en place et les derniers détails sur la formation des agents de l’hôpital appelés à manipuler l’appareil sont en train d’être peaufinés. « Après la phase d’installation, nous sommes entrés dans la phase formation et bientôt, l’IRM sera au service des usagers », assure Mamady Sissoko.

Par ailleurs, il confirme l’ambition de la nouvelle direction du Point G de développer une médecine de pointe. Pour cela, l’administration hospitalière multiplie les actions incitatives à l’investissement dans les équipements en vue de relever le plateau technique. Concrètement, elle ne cesse de pousser les feux pour l’amélioration de la qualité des soins. Or, c’est connu, celle-ci passe forcément par des équipements performants. Dans l’hôpital implanté sur les hauteurs de Bamako, la volonté d’investir dans les équipements s’est traduite par l’acquisition de bien d’équipements modernes qui permettent de prodiguer de nombreux soins pointus. Le directeur du Point G a annoncé, à ce propos, la reprise des activités de résection (une technique pour écraser la prostate) et de lithotripsie qui permet, selon les spécialistes, d’éliminer en fragments les calculs rénaux et biliaires.

L’établissement effectue aussi la broncoscopie qui est un examen permettant de visionner la trachée et les bronches. D’autres examens comme l’électroencéphalogramme pour mesure de l’activité physique du cerveau ou l’électromyogramme sont aussi réalisables.

Au-delà du Point G, la médecine de pointe doit être accessible dans tous les autres établissements hospitaliers de 3è référence. Ce progrès est bien dans les cordes du pays s’il y a une bonne planification et la volonté politique.

B. DOUMBIA

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