Elle permet de mieux prévenir, informer et sensibiliser contre la maladie hautement mortelle. Notre pays a gagné son combat contre la maladie à virus Ebola. L’on se rappelle que les quelques cas enregistrés au Mali avaient été infectés par des malades venus de la Guinée voisine. Depuis, la surveillance s’est accrue avec l’installation de plusieurs cordons sanitaires. Grâce à cette mobilisation générale, le Mali a été déclaré pays sans Ebola en janvier dernier. Cependant, le risque de contamination reste entier car la Guinée enregistre encore des cas. De ce fait, la vigilance reste de mise, surtout dans la localité de Kourémalé qui fait frontière avec ce pays. Pour mieux prévenir, informer et sensibiliser contre la maladie, notre pays a choisi de passer par les canaux de la communication.

A cet effet, plusieurs stratégies sont appliquées pour faire comprendre à la population la nécessité de rester mobilisée, afin que cette maladie hautement mortelle n’entre plus dans notre pays. Pour vérifier les dispositions sanitaires prises à Kourémalé, la principale porte d’entrée de notre pays à partir de la Guinée Conakry, l’Alliance des journalistes contre Ebola a initié une caravane médiatique. Les travaux d’une journée ont été financés par Save the children.

Les professionnels des médias ont apprécié les dispositifs implantés à la frontière. Accompagnés du médecin-chef du district sanitaire de Kangaba, les journalistes ont inspecté les 3 cordons sanitaires de Kourémalé.

Le premier cordon est installé devant le bureau secondaire de Kourémalé. Ici, les caravaniers ont assisté au travail quotidien effectué par l’équipe présente à cet effet. Il faut préciser qu’aux cordons sanitaires, une équipe de 30 personnes constituée de spécialistes de la santé, de la police, de la gendarmerie, de la protection civile et des animateurs de l’Organisation Internationale de Migration (OIM) se relaie.
Sur ce site stratégique, les voyageurs en partance ou en provenance de la Guinée sont informés et sensibilisés sur la maladie. Une carte à images est aussi mise à leur disposition. Cette plaquette fournit des informations sur les signes de la maladie, son mode de contamination, la conduite tenir devant un cas suspect et comment prévenir la maladie. Une fois qu’ils se sont pliés à l’exigence du lavage des mains au savon, les voyageurs sont enregistrés et contrôlés par le spécialiste de la santé.

Après cette étape, un ticket est remis au chauffeur du bus pour lui permettre de franchir sans difficulté les deux autres cordons sanitaires. On échappe difficilement à ce contrôle que l’on soit en véhicule personnel ou en transport en commun, en moto, à vélo ou à pied. Les voyageurs récalcitrants n’ont d’autre choix que de se conformer aux exigences du contrôle, explique Mamadi Keïta, premier adjoint du maire et président du comité de riposte contre Ebola. L’édile assure, par ailleurs, que la mobilisation reste forte dans sa localité.
Après les messages de sensibilisation et d’information diffusés par les radios de la place, les jeunes qui ont été mis à contribution font du porte à porte afin de mieux informer les populations sur la maladie et les risques de contamination. Pour sensibiliser la population, des comités villageois ont également été installés. Mamadi Keïta juge que la population de Kourémalé n’a pas d’autre choix que de rester mobilisée car elle a conscience de la situation qui prévaut en Guinée.

Le médecin-chef du district sanitaire de Kangaba, le Dr. Siraman Coulibaly, confirme, qu’à ce jour, aucun cas suspect n’a été enregistré à Kourémalé. Qu’a cela ne tienne, souligne-t-il, la vigilance reste de mise et la mobilisation reste générale comme au début de la crise au niveau des 8 cordons sanitaires mis en place dans le district sanitaire de Kangaba. Le toubib explique qu’à Kourémalé, le comité de riposte se réunit chaque semaine pour faire le point de la situation épidémique, recenser les besoins et les difficultés. A Kourémalé, on peut assurer que l’alerte est au maximum et que la population est bien informée et sensibilisée sur la maladie, donc mieux armée pour la prévenir.

M. A. TRAORE

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