Elle a regroupé le ministre du Développement social de la Solidarité et des Personnes âgées, Djibril Tangara, le ministre de la Promotion de la Femme, de l'Enfant et de la Famille, Mme Diallo M'Bodji Sène, le représentant de Handicap international, Nicolas Charpentier, le Dr Mathias Kux représentant les partenaires autrichien du centre, et le directeur général du CNAOM Bakary Diarra.

Celui-ci a rappelé les différentes missions du centre : la promotion de la recherche, des études et de la documentation dans le domaine de l'appareillage orthopédique, la rééducation fonctionnelle, la participation à la formation et à l'information scientifique, technique et sociale en matière d'appareillage orthopédique, l'approvisionnement des centres régionaux et le suivi et la coordination de leurs activités. A ces missions s'ajoute désormais "la belle et noble mission du traitement du pied bot" qui vient de commencer, a dit Bakary Diarra.

Le phénomène du pied bot est la cause la plus fréquente de malformation congénitale de l'appareil locomoteur. Dans notre pays, chaque année, environ 1000 enfants naissent avec des infirmités corrigibles, sans pour autant recevoir les traitements appropriés. Alors qu'il existe une méthode de traitement efficace, ne nécessitant aucune technologie sophistiquée. Ladite méthode est simple et peu coûteuse, souple et se pratique presque sans douleurs, convenable à tous les pays et à toutes les cultures. Elle est appelée la "Méthode Ponseti" et n'est actuellement utilisée que dans deux autres pays africains : l'Ouganda et le Malawi.

Le Mali est premier pays d'Afrique francophone à expérimenter cette méthode grâce aux efforts du ministère de la Santé, du Développement social de la Solidarité et des Personnes âgées et des partenaires autrichiens.
La première session de formation s'était déroulée en octobre dernier. La présente a regroupé 14 stagiaires venus de toutes les régions du Mali (mise à part Koulikoro) et des hôpitaux Gabriel Touré et de Kati.

Parlant des perspectives pour 2007, le directeur général du CNAOM a indiqué que 4 sessions de formation sont prévues et que de 300 à 400 enfants seront traités et suivis. Une cinquantaine d'agents dont une douzaine de médecins seront formés à la ténotomie et aux interventions légères. Bakary Diarra a promis de faire du CNAOM une structure de référence, en matière de prise en charge des handicapés et des enfants aux pieds bot.

Le ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, Djibril Tangara, a assuré du soutien moral et matériel de son département à ce projet pilote, unique en Afrique francophone. Pour le ministre Tangara, une autre condition de participation à la construction nationale est la capacité contributive de chacun des enfants du pays et la lutte contre la pauvreté. Or il est bien connu que les personnes handicapées sont parmi les plus pauvres. La réduction de la pauvreté passe donc par la prévention du handicap et la réadaptation le plus tôt possible des personnes handicapées.

S'adressant aux stagiaires, il dira que les enseignements et la formation qu'ils vont acquérir durant cette session seront pour eux de précieux outils pour renforcer leurs compétences. En rendant les enfants productifs, ils contribueront ainsi à la construction nationale, a relevé Djibril Tangara.

Il a ensuite invité les stagiaires à beaucoup d'assiduité pour bien assimiler les cours et les mettre en pratique sur leurs lieux d'exercice. Car cela fait partie selon, de "l'engagement patriotique et sacerdotal" auquel est soumis le personnel socio-sanitaire. S'agissant des encadreurs, le ministre le a exhorté à beaucoup de patience afin de surmonter toutes les difficultés que suppose un apprentissage.

Mariam A. TRAORÉ

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