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Revue de presse de Santé tropicale

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Lutte contre le trachome : plus de 18 millions de cas opérés en 7 ans

Sidwaya | Burkina Faso | 14/09/2015 | Lire l'article original

Maladie dite des pays pauvres, le trachome est la principale pathologie à la base de nombre de cas de cécité dans le monde. Sa méconnaissance est pointée du doigt pour justifier sa forte prévalence surtout dans la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé. Si certains pays sont venus à bout d’une telle infection, le Burkina Faso n’est pas encore à ce stade. Zoom sur cette affection.

Le trachome est une variété de conjonctivite contagieuse dû à une infection oculaire par une bactérie appelée Chlamydia trachomatis. C’est la première cause de cécité dans le monde L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime qu’il est endémique dans 51 pays et qu’il est responsable de déficiences visuelles chez près de 1,8 million de personnes, dont 500 000 sont irréversiblement aveugles. Près de 232 millions de personnes vivent dans les zones d’endémie trachomateuse et sont exposées à l’infection. Dans l’ensemble, l’Afrique reste le continent le plus touché et celui où les efforts de lutte sont les plus intensifs. En 2013, dans les 29 pays de la région africaine de l’OMS, 204 000 cas de trichiasis ont été opérés (soit 87% du total mondial) et 54 millions ont été traités par antibiothérapie (soit 98% du total mondial des cas traités). Au Burkina Faso plus particulièrement, de 2007 à 2014, ce sont 18 591 275 personnes qui ont été opérées. À la date de mars 2015, l’OMS a déclaré 7 pays avoir atteint les objectifs d’élimination du trachome, ce qui représente une étape majeure dans la campagne menée pour l’élimination de cette maladie et le passage à la phase de surveillance post endémique. Ces pays sont : la Gambie, le Ghana, l’Iran, le Maroc, le Myanmar, Oman et le Viet Nam.

Causes

L’infection se transmet par contact entre les personnes (mains, nez, vêtements) et par les mouches qui ont été en contact avec l’écoulement oculaire ou nasal de personnes infectées.

Symptômes

Dans les zones où le trachome est endémique, le trachome évolutif est fréquent chez les enfants d’âge préscolaire, avec des taux de prévalence qui peuvent atteindre 60 à 90%. L’infection est moins répandue et plus courte à mesure que l’âge augmente. Elle est généralement contractée en raison d’une proximité étroite, avec une personne souffrant de la maladie évolutive et la famille est la principale unité de transmission. Le système immunitaire peut vaincre un épisode infectieux isolé, mais dans les communautés d’endémie, les sujets se réinfectent fréquemment. Après des années d’infections répétées, l’intérieur de la paupière peut se couvrir de tissus cicatriciels (cicatrices conjonctivales) au point que le bord de la paupière se retourne vers l’intérieur et que les cils frottent contre la cornée (trichiasis), ce qui provoque une douleur constante et une intolérance à la lumière, cela et d’autres altérations de l’œil peuvent provoquer l’apparition de cicatrices sur la cornée. Faute de traitement, cette affection conduit à la formation d’opacités irréversibles puis à l’apparition de déficiences visuelles et de la cécité, généralement entre les âges de 30 et 40 ans. En d’autres termes, les symptômes commencent 5 à 12 jours après avoir été exposés à la bactérie. L’affection commence lentement à mesure que l’inflammation de la des tissus des paupières (conjonctivite ou « œil rose ») qui, si non traitée peut conduire à des cicatrices. Les symptômes peuvent inclure également une cornée trouble, une décharge de l’œil, gonflement des ganglions lymphatiques, juste en face de l’oreille, paupières gonflées tournées dans les cils... L’âge auquel ces problèmes surviennent dépend de plusieurs facteurs dont l’intensité de la transmission locale. Dans les communautés de forte endémie, ils peuvent apparaître dès l’enfance, mais leur développement entre 30 et 40 ans est plus typique. Les déficiences visuelles ou la cécité aggravent les difficultés des individus et de leur famille, qui figurent déjà parmi les plus pauvres. Les femmes sont 2 à 3 plus touchées que les hommes, probablement parce qu’elles sont davantage en contact avec des enfants infectés. En plus de ces symptômes, il faut noter que les facteurs de risques environnementaux ont une incidence sur la transmission de la maladie. Ce sont le manque d’hygiène, le surpeuplement des habitations, le manque d’eau, et le manque de latrines et de moyens d’assainissement.

Impact économique

La charge du trachome pour les personnes et les communautés touchées est considérable. Son coût économique en termes de perte de productivité est estimé entre 2,9 et 5,3 milliards de dollars US par an, voire 8 milliards lorsque l’on inclut le trichiasis.

Traitement

Les antibiotiques peuvent prévenir les complications à long terme s’ils sont utilisés au début de l’infection. Les antibiotiques sont l’érythromycine et la doxycycline. Dans certains cas, la chirurgie des paupières peut être nécessaire pour éviter à long terme des cicatrices, ce qui peut conduire à la cécité s’il n’est pas corrigé. Il est toujours recommandé même en connaissance de ce traitement sus cité, de consulter un ophtalmologue lorsque l’on a une douleur à l’œil. C’est ainsi que l’on pourra savoir définitivement si c’est le trachome ou pas avant de penser à un traitement adéquat.

Prévention et lutte

Les programmes de lutte dans les pays d’endémie sont mis en œuvre dans le cadre de la stratégie chirurgie du trichiasis, antibiothérapie, nettoyage du visage et Changement de l’Environnement (CHANCE), recommandée par l’OMS, qui comprend quatre volets : la chirurgie pour traiter le stade cécitant de la maladie (trichiasis trachomateux ou TT), les antibiotiques pour traiter l’infection, en particulier dans le cadre d’une administration massive, donnés par le fabricant aux programmes d’élimination par l’intermédiaire de l’Initiative internationale contre le trachome, le nettoyage du visage pour éduquer la population exposée, l’amélioration de l’environnement, par exemple en améliorant l’accès à l’eau potable et l’assainissement. La plupart des pays d’endémie ont convenu d’accélérer la mise en œuvre de cette stratégie afin d’atteindre leurs objectifs respectifs en matière d’élimination d’ici 2020. Les données communiquées à l’OMS par les Etats-membres en 2013 montrent que, cette année-là, près de 234 000 personnes atteintes de trichiasis trachomateux ont bénéficié d’une chirurgie correctrice et 55 millions de personnes vivant dans les communautés d’endémie ont été traitées au moyen d’antibiotiques actifs contre les chlamydias pour éliminer le trachome. Les efforts d’élimination doivent se poursuivre si l’on veut atteindre la cible fixée dans la résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé (WHA51.11), à savoir l’élimination du trachome en tant que problème de santé publique d’ici 2020. L’entière coopération d’autres secteurs tels que l’assainissement et le développement socio-économique sera particulièrement importante. A propos de la stratégie CHANCE adoptée en 1996, il faut souligner que le Burkina Faso est l’un des pays qui l’applique. Selon le Programme national des Maladies tropicales négligées (PN/MTN), de 2004 à 2015, 1744 cas opérés. Cependant, dans le cadre de la mise en œuvre de ladite stratégie, le PN/MTN rencontre certaines difficultés. Au nombre desquelles l’insuffisance dans le rapportage des données, le faible taux de recrutement des patients, insuffisance du plateau technique et l’insuffisance de ressources humaines qualifiées.

Gaspard BAYALA
Source : OMS, PN/MTN

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