Selon elle, ce projet répond à un souci de ne plus importer les médicaments génériques, de les fabriquer sur place, les répandre et les mettre à la disposition de la population à moindre coût. Une unité de fabrication de médicaments génériques sera implantée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dans 24 mois. Fruit de la coopération ivoiro-indienne, cette future industrie pharmaceutique, à en croire les promoteurs, va faire du pays, le hub de médicaments génériques à l’échelle sous-régionale.

C’est la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Raymonde Goudou-Coffie qui a donné l’information, ce mercredi 9 septembre, au cours d’un entretien accordé à la radio des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci-Fm).

Selon elle, ce projet répond à un souci de ne plus importer les médicaments génériques, de les fabriquer sur place, les répandre et les mettre à la disposition de la population à moindre coût.

« A l’époque, un antibiotique que je connais bien et que je ne citerai pas, pour ne pas faire de publicité, coûtait 6000 francs Cfa. Aujourd’hui, en générique, on le trouve pratiquement à 2000 francs Cfa », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « C’est également la meilleure façon d’accompagner la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle (CMU), afin que les populations bénéficient de soins de santé à moindre coût ».

Poursuivant, la ministre a déploré le fait qu’un décret pris en 1994, invitant les médecins à la prescription de médicaments génériques n’ait pas été très suivi.

Raymonde Goudou-Coffie a défini le médicament générique comme un médicament qui après avoir été exploité pendant une vingtaine d’année par le fabricant (celui qui a pensé le produit, Ndlr) est mis à la disposition de ceux qui souhaitent le fabriquer, à partir du même principe actif.

Elle a poursuivi en ajoutant : « C’est comme une sorte de propriété privée qui appartient au fabricant pendant 20 ans. Et au-delà de cela, on le libère. De ce fait, ces nouveaux fabricants sont obligés de le vendre moins cher ».

Contrairement à ce que l’on croirait, la première responsable de la Santé en Côte d’Ivoire a tenu à rassurer que le générique est le même principe actif (la même qualité, Ndlr) que celui qui l’a fabriqué, il y a 20 ans.

Narcisse Angan

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