*Le rapport de l’Unicef publié à New York, le jeudi 10 septembre dernier, sur la République Démocratique du Congo donne de l’espoir. Il enregistre une baisse de 30% du taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans entre 2007 et 2014. Ce sont des avancées significatives qui, du reste, sont saluées par l’agence onusienne.

Les statistiques de 2007 renseignent que la RDC avait enregistré 148 décès pour mille naissances vivantes. Sept ans après, ce taux est descendu à 104 décès pour mille naissances. D’après l’agence onusienne, plusieurs raisons ont contribué à la réduction du taux de mortalité infantile en RDC. Il s’agit de la vaccination, de la prise en charge intégrée des maladies de l’enfance, de l’allaitement maternel, de la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide et de la supplémentation en vitamine A. Toutes ces stratégies ont été mises en œuvre par le Gouvernement avec l’appui des partenaires comme l’Unicef. Pourtant, malgré cette baisse, le taux de mortalité infantile reste élevé en RDC par rapport à d’autres pays. Partant, le Congo-Kinshasa fait-il partie du groupe de 6 pays qui, à eux seuls, enregistrent la moitié de décès d’enfants de moins de 5 ans dans le monde.

Beaucoup d’efforts doivent être fournis encore si l’on veut que l’amélioration aille crescendo.

C’est dans cette optique que Pascal Villeneuve, Représentant de l’Unicef RDC recommande d’accorder une priorité aux communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. « Les efforts pour réduire la mortalité maternelle et infanto-juvénile doivent maintenant s’accélérer en accordant la priorité aux communautés les plus pauvres et les plus vulnérables », a-t-il soutenu.

Le nombre d’enfants qui meurent avant l’âge de 5 ans, essentiellement de causes évitables, s’élève actuellement à 5, 9 millions par an au monde.

Entre 2000 et 2015, l’Unicef enregistre 21 pays d’Afrique Subsaharienne qui ont inversé la tendance à la hausse de la mortalité ou au moins triplé, le rythme des progrès dans ce domaine par rapport aux années 1990.

L’allaitement maternel en RDC

Félix Kabange Numbi, ministre de la Santé publique recommande que le personnel de santé puisse expliquer aux mères comment pratiquer l’allaitement et entretenir la production du lait maternel, même si les mères sont séparées de leurs nourrissons.

A en croire les résultats préliminaires de la dernière enquête démographique en juin dernier, le taux de mortalité infantile est passé de 213 décès en 2001, à 104 décès pour 1000 naissances en 2013, a-t-il poursuivi. Parmi les éléments ayant contribué à cet acquis, il y a l’augmentation significative de la pratique de l’allaitement maternel exclusif, qui est passée de 24% en 2001 à 48% en 2013.

Pour pallier à cela, le ministre a mis un accent particulier sur l’exclusivité de l’allaitement maternel jusque 6 mois et sa prolongation jusqu’à 2 ans.

Eugène Khonde

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