Selon la présidente de l’Association nationale des soins palliatifs, Odette Mwamba, ce congrès aura lieu du 17 au 19 septembre à Kinshasa sur le thème "Les soins palliatifs pour tous". Parlant des soins palliatifs qui s’inscrivent dans le cadre de la couverture universelle sanitaire, la présidente de cette association a fait savoir que ces soins sont administrés à toute personne souffrant des maladies graves et évolutives. Il s’agit des soins actifs parce qu’ils se donnent tous les jours et évolutifs car ils évoluent avec l’état de santé du patient. « Ces soins sont donnés dans le respect de la personne dans sa globalité », explique Odette Mwamba.

En prévision au lancement de cette nouvelle approche dans la couverture universelle sanitaire, le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, a visité la semaine dernière trois maisons d’hébergement des personnes du 3e âge : les homes des vieillards de Kintambo, Lingwala et l’hospice Saint-Pierre à Kinshasa.

Il a non seulement palpé du doigt les conditions de vie de ces personnes de 3e âge mais aussi procédé à la remise des vivres et des médicaments à tous ces trois homes de vieillards. Selon l’OMS, les soins palliatifs sont une approche pour améliorer la qualité de vie des patients aussi bien des adultes que des enfants et de leur famille, confrontés aux problèmes des maladies potentiellement mortelles.

Les soins palliatifs préviennent et soulagent les souffrances grâce à la reconnaissance précoce, l’évaluation correcte et le traitement de la douleur et des autres problèmes, qu’ils soient d’ordre physique, psychosocial ou spirituel. Les soins palliatifs font appel au travail d’équipe pour soutenir les patients et leurs proches qui s’occupent d’eux. Pour cela, il faut prendre en compte les besoins pratiques et donner des conseils pour le deuil. Ils offrent un système d’appui pour aider les patients à vivre aussi activement que possible jusqu’au décès.

Selon l’OMS, les soins palliatifs sont explicitement reconnus au titre du droit de l’homme à la santé. Ils doivent être dispensés dans le cadre des services de santé intégrés et centrés sur la personne, accordant une attention spéciale aux besoins et préférences spécifiques des individus. Les soins palliatifs sont requis pour beaucoup de maladies. La majorité des adultes qui en ont besoin ont des affections chroniques, comme des maladies cardiovasculaires (38,5%), des cancers (34%), des maladies respiratoires chroniques (10,3%), le sida (5,7%) et le diabète (4,6%).

De nombreuses autres affections peuvent nécessiter des soins palliatifs, comme l’insuffisance rénale, les maladies hépatiques chroniques, la sclérose en plaque, la maladie de Parkinson, la polyarthrite rhumatoïde, les maladies neurologiques, la démence, les anomalies congénitales ou la tuberculose pharma corésistante. On estime que, chaque année, 40 millions de personnes ont besoin de soins palliatifs et que 78% d’entre elles vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. À l’échelle mondiale, environ 14% seulement des personnes ayant besoin de soins palliatifs en bénéficient actuellement.

Aline nzuzi

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