Le biologiste et ses techniciens utilisent chaque jour des produits spécifiques pour contrôler la qualité des résultats. De plus, il existe dans de nombreux pays l’obligation de contrôler les résultats d’un laboratoire par rapport aux résultats obtenus dans les autres. C’est ce que l'on appelle l'évaluation externe de la qualité.

Les techniciens des cliniques et laboratoires médicaux publics et privés, les médecins, les praticiens, les experts et autres professionnels de la santé évaluent la qualité de leurs prestations dans le domaine des analyses médicales. Cela, à travers un séminaire portant sur le thème : « Évaluation interne et externe de la qualité des analyses médicales en laboratoires » qui a eu lieu le mardi dernier, à Abidjan-Plateau.

En effet, il existe des milliers de tests de laboratoires (mesure de glucose, du cholestérol, de dépistage). La biologie médicale ne représente que 1 à 2% des dépenses de la santé, mais elle conditionne 60 à 70% des dépenses médicales (prescriptions de médicaments, chirurgie...).

Il est donc impératif d’avoir une biologie médicale de qualité pour assurer la santé publique et maîtriser les dépenses de santé. Selon Damien Gauvry de l’entreprise Biolabo, le biologiste a pour mission quotidienne de contrôler la qualité de ses résultats et de réduire autant qu’il peut les marges d’incertitudes.

Le biologiste et ses techniciens utilisent chaque jour des produits spécifiques pour contrôler la qualité des résultats. De plus, il existe dans de nombreux pays l’obligation de contrôler les résultats d’un laboratoire par rapport aux résultats obtenus dans les autres. C’est ce que l'on appelle l'évaluation externe de la qualité.

Pour Noudofinin Alian, directeur général de Biocare-Ci, l’obtention de résultats fiables des tests des patients requiert un contrôle de qualité quotidien, comme l’exigent les réglementations et les normes dans le monde entier. « Les résultats des analyses médicales de patients par votre laboratoire permettent aux médecins généralistes ou spécialistes, de prendre des décisions diagnostiques et thérapeutiques importantes, pouvant sauver la vie de leurs patients », a-t-il dit.

Muni de ces précieuses informations, le biologiste est à même de se poser les bonnes questions, d’ajuster son matériel, de changer de fournisseur, de former ses techniciens. Il s’agit d’une aide pour établir les priorités du travail. Améliorer la qualité des examens biologistes est une tâche quotidienne et sans limite. En déterminer les priorités peut se faire plus facilement grâce à ce type d’évaluation externe qui ont lieu ponctuellement, une fois par mois pour les principales analyses.

Ainsi, les biologistes pourront standardiser leurs méthodes de travail, éviter les écarts de résultats entre deux mesures sur un même malade, ou entre deux laboratoires pour le même patient. Ils pourront, enfin, se comparer à la communauté internationale et améliorer leurs pratiques.

Signalons que dans son nouveau rapport Règlement Sanitaire International (RSI), l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a donné son objectif qui est d’améliorer la qualité des analyses de biologie médicale dans le monde. Ainsi, un programme d’évaluation externe de la qualité a été entièrement pris en charge par certains laboratoires et distributeurs de produits. C’est le cas de Biocare-Ci qui assure la logistique et le suivi de ce programme.

Des experts traitent les données et envoient un rapport à chaque laboratoire. Aujourd’hui, plus de 1300 laboratoires ont déjà participé au programme dans 30 pays. Parallèlement à ce programme, Biolabo organise des séminaires de formation permettant de réunir l’ensemble des parties prenantes de la biologie médicale.

Alfred Kouamé

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