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L'essor | Mali | 01/11/2015 | Lire l'article original
Elle est gratuite pour toutes les parturientes, lorsqu’elle est pratiquée à but thérapeutique, c’est-à-dire pour la prise en charge des complications de la grossesse ou de l’accouchement. Le Centre Aoua Keïta a abrité, vendredi, un atelier d’information sur le rapport de « l’étude sur le suivi de l’utilisation des ressources allouées à la prise en charge de la césarienne dans notre pays, pour la période 2005-2014 dans les régions de Ségou, Koulikoro et dans le District de Bamako ».
La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme Keïta Fanta Traore de la direction nationale de la santé. C’était en présence de Alassane Samaké du budget national, Almoustapha Doumbia de la direction nationale du trésor et de la comptabilité publique, le consultant Sékouba Doumbia et de nombreux autres invités.
L’objectif de la rencontre était de partager les informations utiles sur la césarienne avec l’ensemble des acteurs intervenant dans la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile. C’est un décret datant d’août 2005, qui accorde la gratuité de la césarienne à toutes les parturientes, lorsqu’elle est pratiquée à but thérapeutique, c’est-à-dire pour la prise en charge des complications de la grossesse ou de l’accouchement.
Le niveau élevé de mortalité maternelle, particulièrement dans les pays en développement, a amené la Communauté internationale à en faire un objectif du millénaire pour le développement. Ainsi, les pays africains dont le nôtre ont accompli de gros efforts pour atteindre cet objectif. L’Etat et les partenaires techniques et financiers y ont consacré des ressources dans notre pays. Pour mieux apprécier les efforts, en terme de mobilisation des ressources, le Groupe de Suivi Budgétaire (GSB) Mali, sur financement de Onu-Femmes a commandité une étude, réalisée par le consultant Sékouba Doumbia. Les conclusions de cette étude ont été largement partagées au cours de l’atelier.
Il ressort de l’étude que de 2006 à 2014 plus de 12 milliards Fcfa ont été consacrés à la prise en charge de la césarienne. Malheureusement ces ressources ont été essentiellement concentrées au niveau central. L’étude dénonce aussi des insuffisances dans la communication et l’information des acteurs en vue de faciliter la mise en œuvre de la politique de gratuité de la césarienne. Le document précise aussi que la gratuité n’est pas effective dans toutes les structures de santé, notamment dans les établissements privés qui assurent 60% des prestations.
L’étude fait quelques grandes recommandations. Il s’agit, entre autres, d’augmenter la part des régions dans les ressources et assurer une gestion efficace et efficiente des ressources consacrées à la gratuité de la césarienne ; de repenser la politique de gratuité de la césarienne en y apportant les mesures correctives pour en améliorer son impact sur la mortalité maternelle et néonatale. Elaborer et mettre en œuvre un véritable plan de communication sur la gratuité de la césarienne, intégrer le secteur privé dans la politique de la césarienne, améliorer la prise en charge rapide des parturientes au niveau des établissements de santé, figurent aussi au nombre des recommandations. L’étude invite aussi à renforcer les capacités des formations sanitaires en les dotant de compétences et rappelle l’urgence de lutter efficacement contre la corruption dans ce secteur, en envisageant les possibilités d’une intégration de la césarienne dans les mécanismes de protection sociale : mutuelles de santé, Assurance Maladie Obligatoire (AMO), Régime d’assistance médicale (RAMED) destiné aux indigents reconnus comme tels.
Il faut donc assurer une mise en œuvre plus efficace des politiques, programmes et initiatives pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle. L’accent doit être mis sur le renforcement des capacités managériales et de bonne gouvernance ainsi que sur la décentralisation de la gestion des programmes pour garantir l’efficacité des interventions prioritaires.
L’étude a ressorti l’intérêt de l’ensemble des acteurs pour la gratuité de la césarienne et leur volonté de s’engager dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
Fatoumata D. DIAKO
Soungalo TRAORE
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