La Communauté internationale a célébré hier mardi 1er décembre 2015, l’édition 2015 de la journée mondiale de lutte contre le sida. Le Bénin n’est pas resté en marge de cette célébration. Dans la salle bleue du palais des congrès de Cotonou, il s’est tenu les assises de la neuvième session du Conseil national de lutte contre le Sida. Après quoi, une manifestation officielle a été donnée dans sur les mêmes lieux. C’est une occasion pour les acteurs intervenant dans la lutte contre la maladie de renouveler leur engagement.

« Zéro transmission mère-enfant, zéro décès lié au VIH chez l’enfant », tel est le thème retenu cette année pour l’édition 2015 de la journée mondiale de lutte contre le sida. Comme de tradition au Bénin depuis des années, cette 28ème édition de la journée mondiale de lutte contre le sida a mobilisé un parterre de citoyens venus des différentes structures en charge de lutte contre le VIH/Sida. En marge des travaux de la manifestation de cette 28ème édition, le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida et IST a également tenu sa 9ème session ordinaire. Deux événements en un, peut-on dire. En effet, dans son intervention, la secrétaire permanente du Conseil national de lutte contre le sida se réjouit des avancées notables que le Bénin a enregistrées en terme de riposte. Elle a expliqué que le 1er décembre de chaque année est une date choisie par l’Organisation des Nations-Unies pour réfléchir sur la pandémie. Il faut noter que la secrétaire permanente du CNLS félicite les différents acteurs impliqués dans la lutte pour le bien-être des personnes vivant avec le VIH/Sida.

Elle a rappelé que les participants auront droit à plusieurs activités notamment des communications sur les actions novatrices à mettre en œuvre pour une meilleure riposte, le bilan de dix ans de lutte contre le VIH/Sida au Bénin de 2006-2015…et souhaite que les participants formulent des recommandations aux fins de mieux orienter les actions pour réduire la propension de la transmission. Elle a aussi réitéré sa gratitude au ministre de la santé, vice-président du Conseil national de lutte contre le sida. Pour sa part, le représentant du réseau des personnes vinant avec le Vih/Sida a expliqué les difficultés que rencontrent les personnes vivant avec le VIH/Sida « en terme de violation de leur droit » et de souhaiter que les moyens soient mobilisés pour assister ces personnes et leur famille. « Nous sommes confrontés à de réelles difficultés qui peuvent devenir d’ici à là, un obstacle à la lutte contre la pandémie. Dr Anne Vincent, représentante de l’Unicef, porte-parole des partenaires techniques et financiers, félicite le gouvernement pour les progrès enregistré en matière de lutte. Car, estime l’agent du système des Nations-Unies, les Objectifs du millénaire pour le développement pris il y a 15 ans sont atteints en ce qui concerne la lutte pour l’amélioration de la santé des populations, grâce à cinq indicateurs clés. Mais elle note aussi qu’il y a des actions à mener telle la mobilisation de ressource, la multiplication des sensibilisations pour que le port de préservatif soit encré dans les habitudes, pour relever le niveau de connaissance du VIH/Sida chez les jeunes.

L’espoir est permis...

Dr Anne Vincent rassure que les Ptf s’engagent à contribuer davantage à apporter leur soutien au Bénin pour mettre fin à la pandémie. Pour sa part, le ministre de la santé, Dr Pascal Dossou Togbé se réjouit de la contribution des participants qui dénote de leur intérêt qu’ils accordent à la lutte. Il rassure que les différentes recommandations seront suivies et mises en application, pour qu’à l’horizon 2020, la pandémie du Sida soit éliminée. Rappelons que la stratégie de l’Onusida vise à réduire de moitié les transmissions par voie sexuelle, empêcher les transmissions liées à l’usage de drogues et éliminer la transmission de la mère à l’enfant, assurer l’accès aux soins, au traitement antirétroviral et au soutien nécessaire pour les Pvvih (personnes vivant avec le VIH), réduire de moitié le nombre des pays dotés de lois et de pratiques punitives à l’égard des usagers de drogues, des personnes à orientations sexuelles différentes, des travailleurs du sexe et des Pvvih, et favoriser l’accès aux droits pour les femmes

Victorin Fassinou

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