En marge de la cérémonie de clôture de l’atelier scientifique international sur les vaccins, qui a débuté le 27 novembre, au palais Roi Mohamed V à Conakry, qui s’est achevé le 29 novembre, et qui a réuni un panel d’experts guinéens et internationaux, de professeurs d’universités et des chercheurs ; votre quotidien en ligne GCI, a interrogé après le Représentant de l’Unicef, le Professeur Mandy Kader Kondé, président de la commission scientifique de cet atelier sur les vaccins.

GuineeConakry.Info : Professeur quels sont vos espoirs sur la portée de cet atelier ?

Prof Mandy Kader Kondé : On a pu réussir une conférence, qui était un défi très important, pour une vision que le chef de l’Etat a exprimé, et qu’il fallait traduire en termes de réalités concrètes. La première étape, c’était de discuter avec tous les experts scientifiques étrangers et nationaux, pour avoir une idée de ce qui pouvait être fait ou de ce qui ne pouvait l’être. Tous les différents jalons à poser pour arriver à transformer cette vision en travaux pratiques. Je suis impressionné par le cadre de concertation que la coordination Ebola a créé, mais aussi les orientations données par Monsieur le président de la république, l’implication de tous les partenaires techniques et financiers, particulièrement l’OMS et l’Unicef. Mais aussi de tous les enseignants-chercheurs des différentes universités de Guinée. Ce fut un mouvement au sein de la commission d’organisation, où tout le monde s’est battu pour que ce défi puisse être relevé.

GCI : En l’état actuel de nos capacités avec des priorités évidentes dans presque tous les secteurs, pensez- vous qu’il est réaliste que la Guinée se consacre plutôt à la production des vaccins ?

Prof. Mandy : Ma réponse est oui, il faut oser rêver, parce que toutes les grandes entreprises humaines commencent par un rêve. Rappelez-vous quand Martin Luther King disait ‘’I have a dream’’, aujourd’hui quarante ans après, on a un président noir à la tête des Etats-Unis. C’est un rêve qu’il fallait faire et je pense aujourd’hui, quand le président dit ça, c’est un rêve, mais, c’est à nous de transformer cette volonté politique en réalité en tant que techniciens, professionnels de l’immunisation et de la fabrication des vaccins. Le jeu mérite en vaut, nous devons créer toutes les conditions pour que nous puissions arriver à cela.

Il suffit que la volonté politique soit, le reste suit avec persévérance. Je suis persuadé que ça viendra, mais je pense que ce n’est pas dans les deux, trois années à venir, mais au moins comme on l’a dit, commençons par un pas et le premier pas, c’est cette conférence internationale.

Échanger avec les spécialistes pour profiter de l’expérience des uns et des autres, pour pouvoir arriver à quelque chose dans les 5 -15 ou 20 ans à venir. Si on démarre, on pourra se référer à quelque chose, quelque part pour dire, il a fallu la clairvoyance et la vision d’un leader, comme le président de la république, pour arriver à ce niveau. Allons donc, courage à tous !

Mamadou aliou Diallo

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