Sur un effectif de 44.015 élèves visités de cette aire sanitaire, 6191 caries dentaires ont été dépistés dont 4896 dans le primaire et 1295 au secondaire. Le Service de santé scolaire et universitaire (Sssu Abobo 1) a présenté le bilan de ses activités de l’année scolaire 2014-2015. C’était récemment au sein de cet établissement sanitaire. A cette occasion, Dr Zarour Tall, médecin chef de service et son personnel ont plaidé pour que ce centre soit doté d’un fauteuil dentaire.

Ce plaidoyer est justifié dans la mesure où d’après le bilan de l’exercice précédent, les affections dentaires occupent le premier rang lors des visites systématiques effectuées. En effet, sur un effectif de 44.015 élèves visités de cette aire sanitaire, 6191 caries dentaires ont été dépistés dont 4896 dans le primaire et 1295 au secondaire. Soit 14% des affections dépistées. « Il faut ce fauteuil dentaire pour rendre opérationnel le cabinet dentaire étant donné qu’un dentiste travaille dans ce service », indique Dr Zarour.

Au cours de la même période, cette équipe médicale a également détecté d’autres affections chez les élèves. Il s’agit, entres autre, du paludisme, des dermatoses, de l’asthme, des troubles visuels, des troubles auditifs, des hernies, des diarrhées, de la tuberculose, des Infections Sexuellement Transmissibles (IST), des anémies, des cas de d’obésité et de diabète, la fièvre thyroïdes, des gingivites…

Outre le manque de cabinet dentaire, le Sssu Abobo 1 rencontre d’énormes difficultés. Notamment, l’absence de laboratoire pour les examens biologiques, l’accès difficile car les commerçants sont installés aux alentours de la clôture, le manque de moyens de déplacement (la seule ambulance a été endommagée pendant la crise postélectorale de 2011), le service n’est pas doté d’assistant social, l’absence de moyens de communication (téléphone fixe, connexion internet).

« Le Sssu Abobo 1 a beaucoup de défis à relever mais nous affirmons que nous sommes décidés, mon équipe et moi-même, à davantage donner le meilleur de nous mêmes si les difficultés ci-dessus mentionnées sont satisfaites » a conclu Dr Zarour.

Il faut préciser que le service de santé scolaire et universitaire I d’ABOBO s’occupe spécifiquement de la santé de l’écolier, l’élève et de l’étudiant. Il a vu le jour le 5 mars 1998. La médecine scolaire est une partie de la santé publique qui s’occupe spécifiquement de la santé de l’écolier, de l’élève et de l’étudiant dont la tranche d’âge varie de 6 à 30 ans, si l’on se réfère à l’âge de sortie de l’enseignement supérieur. Ce centre dépend de la région sanitaire d’Ab.

Cette frange de la jeunesse scolaire représente le 1/5e de la population totale. On estime sur une population de 20 millions de personnes environ 4.144.648 élèves.

Aussi, il est important de présenter les différentes directives de la santé scolaire qui s’articulent autour de huit(08) domaines d’activités prioritaires: A savoir dépister à travers les visites médicales systématiques, les troubles sensoriels, physiques et mentaux chez les élèves et étudiants et assurer leur prise en charge afin de leur faciliter un meilleur cursus scolaire et universitaire ; Assurer les soins préventifs tels que la vaccination, le déparasitage et la supplémentassions en micronutriments en milieu scolaire; Dispenser des soins curatifs essentiels en milieu scolaire et universitaire ; Répondre aux problèmes sanitaires particuliers inhérents aux différents cycles des études et aux différents étapes de la maturation des élèves et étudiants;

Alfred Kouamé

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