A l’heure actuelle, plusieurs districts dans la partie sud du pays sont plus affectés par l’insécurité alimentaire et la malnutrition, entre autres : Amboasary, Ambovombe, Tsihombe, Beloha et Betioky. Cela fait suite aux échecs des récoltes dues à la sécheresse. Alors, une campagne de dépistage de la malnutrition menée par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) en avril 2015, dans ces districts, a montré que 12% des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë avec des plafonds de 30% dans certaines communes. « Comparée aux années précédentes, la situation nutritionnelle s’est détériorée, avec des taux de malnutrition dépassant les seuils critiques », a-t-on affirmé.

Efforts. Alors, L’Agence Américaine pour le Développement Internationalet (USAID) et le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) ont allié leurs efforts pour lutter contre la malnutrition aiguë modérée dans les régions du Sud de Madagascar. Ils soutiennent ainsi le gouvernement malgache à travers le Programme National de Nutrition Communautaire (PNNC) pour combattre ce fléau qui cible surtout les enfants malgaches.

2 millions USD. De ce fait, l’USAID a alloué une aide financière d’un montant de 2 millions de dollars aux programmes du PAM en réponse à la sécheresse. Une partie de ce financement permet de fournir un appui nutritionnel visant à traiter la malnutrition modérée aiguë chez 10 000 femmes enceintes et allaitantes, et enfants de moins de cinq ans dans la Région Androy. Ce programme prend effet entre novembre 2015 et février 2016. Durant cette période, le PAM distribuera 70 tonnes de Plumpy Sup (un produit en sachet prêt à l’emploi à base de cacahuètes, sucre, huile végétale, protéines de soja et lait) et de Super céréale (un mélange de farine et de maïs fortifié en vitamines et minéraux) achetées à Madagascar et en Afrique du Sud.

Willem van Milink, Représentant résident du PAM à Madagascar d’expliquer : « Ce financement d’USAID contribue à éviter une crise nutritionnelle dans le Sud. L’aggravation de la malnutrition chez les groupes les plus vulnérables tels que les enfants et les mères enceintes et allaitantes entraîne des risques plus importants de maladies et de mortalité, c’est pourquoi le PAM renforce son soutien au pays dans la lutte contre ce fléau ».

Mobilisation des AC. Par ailleurs, le statut nutritionnel des bénéficiaires est évalué régulièrement. Ils ne manquent pas de recevoir des conseils, dans le domaine de la nutrition des jeunes enfants et des bonnes pratiques d’hygiène et de santé. Dans cette optique, si un enfant manifeste des signes de complication ou de malnutrition aiguë sévère, il est référé au centre de santé.

Ce financement en outre de renforcer les capacités nationales de traitement de la malnutrition aiguë modérée au niveau communautaire pour améliorer la qualité des interventions. A cet effet, les agents communautaires (AC) de nutrition sont fortement mobilisés.

Recueillis par Arnaud R.

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