Le Conseil régional de l’ordre des médecins de Ouagadougou a tenu sa deuxième assemblée générale le 9 janvier 2016 au titre de l’exercice 2015. Il s’est agi pour les médecins membres de l’ordre, de faire le point sur l’état d’avancement des projets sociaux, le bilan des activités de l’année 2015 dont la question des faux médecins dans la cité et la présentation des activités pour l’année 2016.

Afin de réfléchir et proposer une offre de santé de qualité aux populations, il était important, voire nécessaire pour les médecins membre de l’ordre, de ranger les blouses blanches, le temps d’une pause. N’ayant pu tenir sa deuxième assemblée générale à cause du coup d’Etat de septembre 2015 et des élections de novembre la même année, ce 9 janvier était bien indiqué en ce début d’année 2016 pour l’ordre des médecins de faire un break, regarder dans le rétroviseur et se projeter vers de lendemains meilleurs.

A l’ouverture de cette AG, il y avait une communication sur l’organisation de l’appareil judiciaire au Burkina. Cela, pour « permettre aux médecins de connaitre davantage l’organisation de l’appareil judiciaire du Faso », explique le professeur Charlemagne Ouédraogo, président du Conseil régional de l’ordre des médecins de Ouagadougou. Ladite communication a été donnée par le magistrat Wahoudou Sanga, conseiller près la Cour d’appel de Ouagadougou. Elle a essentiellement porté sur les principes qui régissent l’organisation et le personnel judiciaire et Les différentes juridictions du Burkina Faso.

Sur l’état d’avancement des projets sociaux, on retient la construction très prochaine d’une cité du médecin et une assurance maladie pour l’ensemble des médecins membres de l’ordre. La « Cité Yennenga » est une cité dans laquelle il y aura plus de 2000 logements pour les médecins. Elle sera construite dans la commune de Koubri. L’ordre selon le Pr Ouédraogo, est actuellement en discussion sur les offres techniques et des offres financières de certains établissements financiers ont été déjà reçues.

En 2016, il s’agira donc de mettre en œuvre un véritable plan de communication à l’intérieur de la famille des médecins et à l’endroit des populations. Ceci, dans le but d’informer les populations sur l’offre de santé. « Nous allons faire en sorte que lorsqu’un usager arrive chez un gastrologue, qu’il sache qu’il est face à un vrai ou faux médecin gastrologue. Nous allons faire des sorties vers les directions régionales, organiser des formations continues pour les médecins, des formations sur le leadership transformationnel à l’intention des médecins », rassure le président du Conseil régional de l’ordre des médecins de Ouagadougou.

C’est donc un certain nombre d’activités qui sont prévues, pour un budget prévisionnel de 30 millions de FCFA environ. Etant donné que ce budget est entièrement financé par les cotisations des médecins, l’ordre entend entreprendre des démarches auprès de l’Assemblée nationale afin de revoir la loi portant création et organisation de l’ordre et qu’elle puisse être dotée de moyens financiers conséquents pour la partie protection de la population.

Abel Azonhandé

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