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L'Express | Maurice | 24/01/2007 | Lire l'article original
L’appareil high-tech, utilisé, entre autres, pour réaliser des examens approfondis des artères, fera l’objet d’une démonstration demain par un représentant de la firme Toshiba, qui fabrique et commercialise le scanner. C’est sur l’initiative de plusieurs médecins mauriciens que cette machine a été acquise par une nouvelle compagnie, Lifescan, dont les directeurs sont les cardiologues Oomar Uteem et Cassam Hingun. L’investissement dans l’achat de cet appareil revient à Rs 44 millions.
En Inde, où se rendent de nombreux Mauriciens pour des examens dernier cri, le scan coûtait quelque Rs 10 000 (roupies indiennes). En Afrique du Sud, il revenait à Rs 30 000, sans compter le billet d’avion. L’un des directeurs de Lifescan, Cassam Hingun, explique ainsi que le prix de l’examen, à Maurice, pourrait diminuer à long terme si le nombre de scans augmentait. Comparativement, en France, si un centre pratique dix angiographies par jour, il peut, en revanche, effectuer une quarantaine de “scans” chaque jour, diminuant ainsi les coûts.
Si le scan revient à moins cher au patient, c’est aussi parce qu’il exige moins de consommables, étant donné le caractère non invasif (contrairement à l’angiographie, qui consiste à introduire un tube dans l’artère fémorale et à le remonter jusqu’au cœur). Dans le cas du scan, le produit contraste, l’iode, sera introduit par une injection intraveineuse. Autre avantage, et non des moindres : le dépistage des anomalies aux artères peut se faire sans hospitalisation, ce qu’exige une angiographie.
Grande aide pour les diabétiques
De plus, il faut savoir que l’angiographie ne permet de réaliser qu’un nombre restreint de clichés des artères. Ce qui n’est pas le cas pour ce scanner multi-barrette. “Une fois que vous introduisez des produits de contraste, qui servent à évaluer le niveau et la longueur d’obstruction des artères, cela se dissout très vite. Avec ce scanner, nous arriverons à saisir les images des artères rapidement et ce, à la seconde où les produits sont dissous. Cela nous permet d’avoir plus d’informations pour de meilleurs diagnostics”, soutient le Dr Cassam Hingun.
Ce dernier explique aussi que l’imagerie offerte par le scanner, qui est de qualité supérieure à celle de l’angiographie, peut être examinée en trois dimensions. Cela représente une avancée importante, fait remarquer un radiologue. Ainsi, une fracture aux vertèbres peut être localisée plus facilement. Des cas de fracture complexes peuvent mieux être cernés par le médecin à travers ces examens. De même, il sera plus facile d’identifier les risques que représente, par exemple, une tumeur au poumon, à l’heure de l’intervention.
Le Dr Cassam Hingun ajoute que cette machine permettra des détections précoces des artères bouchées. Il sera d’une grande aide surtout pour les diabétiques. “Les diabétiques développent des complications vasculaires à plusieurs niveaux dont des complications aux artères des jambes, qui peuvent être obstruées. D’où le fait que ces examens s’avèrent impératifs, pour cette catégorie de malades”, note le médecin. Une artère bouchée à 30 % peut être détectée, permettant un traitement précoce et évitant au patient un possible infarctus.
Toutefois, contrairement à ce qu’avançaient certains spécialistes, le scan ne pourra pas remplacer l’angiographie. “Ils seront complémentaires. Nous aurons encore besoin de l’angiographie pour le traitement une fois que le diagnostic, qui est cette fois plus pointu, sera fait”, soutient le Dr Hingun.
Son collègue, le Dr Oomar Uteem, explique pour sa part que ce projet constituera “une révolution” et ne pourra qu’offrir de multiples bénéfices au patient prédisposé aux maladies cardiovasculaires…
Jane L. O’NEILL
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