Le continent africain a célébré, les 19 et 20 novembre 2016, la 27ème journée de l’enfant africain. Cette année, la journée avait pour thème : « les Droits des enfants handicapés : le devoir de les protéger, les respecter et les promouvoir ».

Dans son adresse, Mme Yao Kouassi Euphrasie, ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfant, a reconnu que la situation de l'enfant demeure précaire en Côte d’Ivoire comme ailleurs sur le continent africain. Elle est caractérisée par les violations de ses droits les plus fondamentaux, comme les droits à l'éducation, à la santé et aux loisirs sains et appropriés. Parlant des enfants handicapés, elle a indiqué que confortement au recensement général de la population 2014, sur environ 1 600 000 personnes handicapées, le nombre d’enfants en âge d’aller à l’école s’élève à 25 655. « Ces enfants vivent principalement avec des séquelles de la poliomyélite, des traumatismes physiques, des malformations à la naissance ou des retards dans leur développement physique ou mental », a-t-elle commenté.

L’invalidé, a déclaré l’émissaire du gouvernement, n’est pas socialement intégré dans les milieux urbains comme ruraux. Ce qui fait que certains enfants handicapés sont encore confinés à la maison. Une situation qui peut compromettre leur santé et leurs résultats scolaires. Mais aussi limiter parfois leurs possibilités de participer à la vie de la société et les exposer à la violence. « Face à ces constats, il est nécessaire de réaffirmer le besoin de promouvoir davantage la protection et l’émancipation des enfants porteurs d’un handicap », a-t-elle soutenu. Et c’est ce qu’a fait l’Etat de Côte d’Ivoire à travers l’adoption de la loi n° 98-594 du 10 novembre 1998 d’orientation en faveur des personnes handicapées ; l’offre des services sociaux publics et privés, qui viennent en aide aux enfants et à leurs familles en offrant des prestations d'aide psychosociale, médicale, d'adaptation et de réadaptation. Les efforts étant continuels, Yao Euphrasie a appelé tout un chacun à assurer un traitement, une instruction, une formation et un emploi, pour garantir aux personnes handicapées en général et aux enfants vivant avec un handicap en particulier, la pleine jouissance de leurs droits, et l’exercice de leur citoyenneté.

DAO MAÏMOUNA

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